Voyages et escapades

Costa Rica: côté jungle, côté savane

Notre collaboratrice Joanie Pietracupa s’attendait à ne voir que des plages de sables blancs… Elle a plutôt découvert la forêt tropicale, les plaines arides et la vraie définition du mot «adrénaline». Compte rendu d’un voyage au Costa Rica tout sauf ennuyant.

Photo: Office de tourisme du Costa Rica

De plus en plus de Québécois choisissent ce petit pays d’­Amérique centrale comme destination voyage, en solo, en amoureux ou avec la marmaille. Pas étonnant. On y trouve des tonnes de plages sauvages, de paysages à couper le souffle et d’activités de plein air pour tous. C’est ce que j’ai expérimenté au cours d’un séjour d’une semaine, en pleine saison « verte » – joli qualificatif qu’on donne là-bas à la saison des pluies.

100 % nature

Après avoir raté mon vol de correspondance et perdu ma valise quelque part pendant le long trajet de l’aller (18 heures, tout de même…), j’ai atterri à Liberia à minuit passé. Quelque 85 km plus loin, je me suis littéralement effondrée de fatigue dans mon lit, au nouvel écohôtel Rancho Humo, situé au cœur de la province de Guanacaste, dans le nord-ouest du pays.

Ce n’est que quelques heures plus tard, quand on a frappé à la porte pour m’avertir que le petit-déjeuner était servi, que j’ai « regardé » où j’étais. Une pièce spacieuse, simple mais moderne, avec vue splendide sur une réserve naturelle de plus de 50 000 acres – à peu près grande comme l’île d’Orléans – où cohabitent chevaux, cochons, poules et coq. L’hôtel compte une vingtaine de chambres tout au plus, une petite piscine et une salle à manger immense où les convives sont invités à partager leurs repas, matin, midi et soir. Des plats copieux faits d’ingrédients locaux comme des palourdes de mangrove, des pejibayes (les fruits des cœurs de palmier) et des fleurs d’itabo aussi appelées yucca.

Après le petit-déjeuner, je monte avec d’autres excursionnistes à bord d’un véhicule tout-terrain pour visiter les forêts tropicales sèches avoisinantes. Des kilomètres de sentiers battus bordés d’arbustes épineux survolés par une myriade d’oiseaux rares – le Costa Rica en abrite plus de 900 espèces… Le vent qui me fouette les joues, la pluie qui mouille mes cheveux, jusqu’aux maringouins qui me piquent les cuisses, tout me donne l’impression d’être une Indiana Jones des temps modernes, investie de la seule mission de me sentir plus près de la terre, en symbiose avec la nature. En après-midi, on parcourt en bateau un grand marécage, dans l’espoir d’apercevoir des crocodiles. Sans succès.

Le lendemain, j’explore les environs à pied, avec pour toute compagnie mon appareil photo. Quand je rentrerai à l’­hôtel un peu plus tard, je réaliserai que je n’ai pas pris un seul cliché, trop absorbée que j’étais à observer la faune, la flore et à ­apprécier le calme qui régnait. En soirée, la journée se clôt sur la même note par un cours de yoga méditatif, où je m’assoupis, le temps d’un instant, dans la posture de l’enfant. Plus que jamais auparavant, je me sens zen, tellement zen. Je ne regrette qu’une chose, enfin deux : mon imper et ma bouteille de Off !, restés dans mes bagages.

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Photo: Joanie Pietracupa

Chic et classe

Encore vêtue du même jean et du même t-shirt – toujours sans valise –, je mets le cap sur la baie de Culebra, dans le golfe de Papagayo, à près de 100 kilomètres au nord-ouest du Rancho Humo. C’est là que niche l’Andaz Peninsula Papagayo, l’un des plus beaux complexes hôteliers de la côte ouest. À l’arrivée, gros choc. Bye-bye savane sèche et terrain plat à perte de vue, bonjour jungle humide et haute montagne à flanc de mer ! Même les animaux sont ici plus exotiques : iguanes, pélicans, singes capucins et paresseux se prélassent un peu partout, sur le sol ou dans les arbres.

Je me change vite pour courir à la plage. Tandis que les autres pratiquent des sports nautiques, comme la planche à rame et le kayak de mer, je m’adonne au farniente sous les chauds rayons en écoutant la mélodie des vagues. Juste avant le coucher du soleil, je suis un cours de danse folklorique où j’ai le fun de ma vie à essayer d’exécuter la chorégraphie…

Le lendemain, je cède à l’appel des leçons d’espagnol, de méditation et de zumba. Merci calendrier bourré d’activités diverses gracieusement offertes aux clients de l’­hôtel ! Je l’avoue : ces 48 heures m’ont énergisée. Et ça tombe bien, ma valise a enfin été retrouvée !

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Sous adrénaline

Des sensations fortes m’attendent au parc national Rincón de la Vieja.

Avant toute chose, il faut savoir que je suis plus du type « longue marche sur la plage » que « saut en parachute ». J’ai le vertige, et une peur bleue des insectes. C’est pourquoi j’ai crié au meurtre en tombant nez à nez avec une couleuvre et deux scarabées dans ma petite chambre du gîte Hacienda Guachipelin. Et c’était avant de voir le programme des deux prochains jours : descente en tyrolienne, escalade d’un volcan endormi, rafting en solitaire, désescalade d’un ravin, promenade à cheval en montagne et visite d’un musée de serpents. Rien que ça ?

Si j’ai travaillé dur pour surmonter mes peurs et mes limites physiques, j’y ai gagné des moments d’extase totale – la vue époustouflante qui s’offre à nos yeux du haut du volcan Rincón de la Vieja. Les mains éraflées et les jambes tremblantes, j’ai remercié le ciel de m’avoir donné la chance de vivre ces poussées d’adrénaline – et d’y avoir survécu ! – et l’occasion de me découvrir tant de courage. L’aventure d’une vie, sans doute…

 

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