Dès 2010, Mathieu Deflem, prof de socio à l’Université de la Caroline du Sud, la découvre dans un talk-show. Subjugué, il décide d’en faire l’objet d’un cours, « Lady Gaga et la sociologie de la gloire ». La nouvelle aux allures de blague est reprise partout. « C’est très sérieux. On étudie les conditions sociales qui ont contribué à sa célébrité », explique sur son blogue une étudiante tannée de faire rire d’elle.
Plus près de nous, deux chercheurs, l’un à Concordia, l’autre à l’Université d’Ottawa, se sont creusé les méninges : Lady Gaga est-elle aussi radicale qu’elle le semble ? La réponse (publiée ce printemps dans un livre savant) : non, mais elle essaie bien fort.
Les universitaires analysent les stars de la pop depuis l’avènement de Madonna, il y a 30 ans. Et ce n’est pas fini. L’Université Rutgers (au New Jersey) offre le cours « Politicizing Beyoncé », qui décortique les aspects racial, politique et sexuel dans l’œuvre de l’artiste. Et le Collège Skidmore (État de New York) propose cet été « La sociologie de Miley Cyrus », sur celle qui a détrôné la Gaga au chapitre de la provocation et des ventes d’albums aussi.
Peut-être Lady Gaga devrait-elle s’y inscrire pour apprendre comment se joue la game aujourd’hui ?
Lady Gaga à Montréal le 2 juillet, et le 4 au Festival d’été de Québec.