Quatres illustratrices québécoises à découvrir
Marianne Dubuc
Les œuvres de l’illustratrice et auteure Marianne Dubuc sont intimement liées au monde de l’enfance. D’abord parce qu’elle baigne dedans au quotidien – elle bosse de la maison entourée de ses deux enfants (six et huit ans) –, ensuite parce qu’elle réserve une place centrale aux images. Bien avant d’entrer à l’université en design graphique, elle avait choisi sa carrière. « Quand j’étais petite, dit-elle, je voulais faire des livres pour enfants. Mais je ne pensais pas que ça arriverait pour vrai ! »
Non seulement c’est arrivé, mais le succès lui pendait au bout du nez : son deuxième titre, l’ingénieux imagier Devant ma maison, a été traduit en une quinzaine de langues. Les autres ont suivi ses traces, garnissant aussi bien les rayons des bibliothèques de Marianne que les pages de son passeport. Car elle voyage pour porter ses histoires, « vécues sensiblement de la même façon par les jeunes », malgré les différences culturelles. Avant tout, ce sont les animaux qui peuplent son monde fictif. « Je n’aime pas la façon dont je dessine les humains. Avec les animaux, je me permets plus de liberté. Aussi, le genre des personnages – garçon ou fille – est plus flou, ce qui permet aux petits de s’y identifier », explique la créatrice de 36 ans. Son plus récent ouvrage ne fait pas exception à cette préférence. Dans Je ne suis pas ta maman, fraîchement arrivé en librairie, un écureuil découvre une boule piquante devant chez lui. À l’intérieur, une petite créature qui s’obstinera à faire de lui « sa maman »...
Je ne suis pas ta maman, Comme des géants