Dans Gabrielle, on suit la quête d’émancipation d’une jeune femme atteinte du syndrome de Williams (comme Gabrielle Marion-Rivard, qui joue le personnage avec un naturel émouvant). Gabrielle aimerait beaucoup habiter en appart avec son amoureux (Alexandre Landry, récemment diplômé de l’école de théâtre, formidable de réalisme). Mais il y aura des embûches… J’ai rencontré l’actrice avec sa mère avant leur départ pour le festival de Locarno, en Suisse, où le film a remporté le prix du public. Gabrielle, 24 ans, est dans la vie comme à l’écran : souriante, vraie, attachante. Et parfois sans filtre !
Sa maladie : « Les gens qui ont le syndrome de Williams ont des traits différents, ils sont très talentueux et ils aiment jouer de la musique. J’ai une mémoire et une oreille d’éléphant ! »
La genèse : « Louise [Archambault, la réalisatrice] m’a vue dans un cabaret qu’on avait monté à mon école, et elle m’a choisie. Même si le titre est Gabrielle, ce n’est pas mon histoire à moi. Elle avait écrit son scénario, et s’est inspirée de choses que je lui ai racontées. »
Le plus difficile : « Les scènes d’amour, ah ! Je ne savais pas si je serais capable… »
Le plus emballant : « C’est quand Robert Charlebois vient chanter avec notre chorale. C’était quelque chose, la première fois, j’étais vraiment excitée de le voir en vrai, avec son gros nez ! »
Quand elle a vu le résultat : « J’ai souri tout le long, j’étais très fière de moi. Les gens vont voir qu’on est comme tout le monde, même si on est différents. »
En salle le 20 septembre.