Culture

Trois questions à Marie-Thérèse Fortin

Son rôle de tenancière de bordel dans la pièce de théâtre Le balcon.

Photo : Une Communication OrangeTango

Photo : Jean-François Gratton / Une Communication Orangetango

Celle qu’on peut voir dans Mémoires vives (Radio-Canada) fait partie de la distribution cinq étoiles de la pièce Le balcon, de Jean Genet, présentée au TNM.

1  Comment résumer Le balcon en une phrase ? C’est une pièce sur le désir d’être autre chose que soi-même et d’en tirer un certain pouvoir, une certaine jouissance.

2  Vous incarnez Irma, la tenancière de bordel qui deviendra reine. Bref, très près de vous ? [Rires] C’est toujours le fun de jouer des personnages plus grands que nature, dont on ne sait finalement pas grand-chose. Il y a tout un imaginaire autour de ces femmes, on se les représente raffinées, menant d’une main de fer ces petits salons où les gens viennent s’épivarder, ou encore plus masculines, la cigarette au bec. Irma appelle son bordel « une maison d’illusions » : les hommes s’y font croire qu’ils sont quelqu’un d’autre. Et elle dirige alors son « théâtre », où des pièces différentes se jouent dans chaque chambre, tandis que dehors gronde la révolte… On pourrait penser qu’il est beaucoup question de sexe dans cette pièce, mais on n’en parle à peu près pas.

3  Cette pièce date de 1956. Est-elle encore d’actualité ? Plus que jamais ! On est aux prises avec un monde d’images : on vote pour des images, on croit aux images, les gens diffusent une image d’eux-mêmes dans les médias sociaux. C’est la réalité versus la vérité.

Le balcon, au Théâtre du Nouveau Monde, du 5 au 30 novembre.
Avec aussi Éric Bernier, Julie Le Breton, Bernard Fortin, Macha Limonchik…

 

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