Ils ont enchanté mon enfance et je les relis toujours avec bonheur. Si je plaignais Delphine et Marinette, les espiègles héroïnes, d’avoir des parents très sévères, je les enviais de vivre à la ferme, entourées de tant d’animaux. C’était un univers poétique et profondément émouvant?; la mort de la panthère aux yeux d’or demeurera le gros chagrin de mes huit ans… Toute l’oeuvre de Marcel Aymé s’inscrit sous le signe de la fantaisie, voire du fantastique, et est baignée par son regard tendre et ironique.