Les premiers livres que l’on lit restent ancrés en nous pour la vie. Je me souviens très bien des albums d’Astérix que nous empruntions à la bibliothèque de Chibougamau, des exemplaires un peu écornés qui sentaient l’humidité, et que ma sœur Mimi et moi dévorions en gloussant de plaisir. Aussi, je peux dire aujourd’hui que c’est Goscinny qui, le premier, a forgé mon imaginaire et mon humour (« Alors, les enfants, on s’énerve pas! ») et qu’il teinte encore le regard toujours un peu amusé que je porte sur le monde.