Le bédéiste derrière les albums Pyongyang et des Chroniques birmanes a travaillé 15 ans à mettre en images l’histoire de Christophe André, employé de Médecins sans frontières kidnappé en Tchétchénie en 1997. Case par case, en camaïeu de gris, on égrène les jours puis les semaines avec lui, au rythme de ses découragements ou de ses rares moments de joie (une omelette au lieu du sempiternel bouillon quotidien! une gousse d’ail dérobée!). Et, quand il réussit à s’enfuir, c’est frénétiquement qu’on tourne les pages tant on veut connaître la fin. Dargaud, 430 pages [CAROLINE FORTIN]