Voyage en Grèce
1. Parce que la crise n’affecte pas les touristes
Notre voyage en Grèce s’est déroulé pendant les jours cruciaux entourant le référendum au cours duquel le premier ministre Tsipras a demandé au peuple de rejeter les réformes proposées par les créanciers. Les banques étaient fermées, les retraits limités à 60 euros par jour pour les résidants (mais illimités pour les étrangers) et les files devant les guichets automatiques s’éternisaient. Le plus grand inconvénient que nous avons dû subir? Attendre une dizaine de minutes devant un distributeur pour faire un retrait à notre tour. On a déjà vu pire! Si, à Athènes, les manifestations se sont parfois muées en émeutes pendant cette période, il régnait un calme plat dans les îles. Le seul moyen de savoir qu’un désastre économique se pointait à l’horizon était d’en parler avec les gens. Alors et seulement alors, on sentait poindre leur angoisse, leur colère ou… leur sens de l’autodérision. « Vous pensez que la crise change quoi que ce soit pour nous? m’a lancé un serveur de café. Même avant la fermeture des banques, personne ne pouvait se permettre de retirer plus de 60 euros par jour! Franchement, on ne voit pas la différence… » Aujourd’hui, la situation semble être sous contrôle, et les scénarios catastrophes ressemblent de plus en plus à de la science-fiction. Heureusement.
Sur cette photo: Un café dans la ville de Chania en Crète. Lors de notre passage en Grèce, il y avait de la place dans tous les restaurants et presque tous les hôtels, beaucoup de touristes ayant annulé leur séjour par crainte de la crise.