Un autre marché ? Évidemment ! Impossible de ne pas réserver ne serait-ce qu’un court moment aux Halles, surtout si on a la fibre gourmande.
Construites en 1859 pour offrir un toit aux fermiers et aux maraîchers, elles nichent maintenant dans le quartier de la Part-Dieu, côté « nouvelle ville », où se trouvent des tours contemporaines, un immense centre commercial et la gare du TGV. (Lyon n’est pas qu’une vieille cité.) L’édifice des Halles est dans le ton. Sa façade moderne, froide, me surprend et me déçoit un peu (on n’a plus les marchés qu’on avait !).
Mais la nostalgie s’envole quand, à l’intérieur, je découvre les splendeurs étalées derrière les vitrines. Fruits de mer dodus, fromages du pays à la croûte duveteuse, pâtisseries lustrées comme des bijoux. C’est un chapelet d’épiceries fines, de boucheries de renom et autres enseignes prestigieuses. Ce fameux marché est « le poumon de la gastronomie lyonnaise », m’avait affirmé un Montréalais natif de Lyon.
Dans une ville où brillent le plus grand nombre d’étoiles Michelin en France, après Paris, plusieurs chefs y ont leurs fournisseurs. Depuis une cure de beauté en 2006, les Halles portent le nom du plus grand d’entre eux, Paul Bocuse, décédé plus tôt cette année. Ô surprise, j’aperçois la reine Colette Sibilia, dite Coco. Figure emblématique de la charcuterie Sibilia, adorée des foodies d’ici pour sa gentillesse et son humour, elle rayonne au milieu des rosettes et des saucissons, mise en plis et rouge à lèvres impeccables, comme toujours.
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