Pourquoi la mort nous fascine autant? Pourquoi ces histoires de vampires, de Jack l’Éventreur, de monstres acteurs pornos psychopathes capte tant notre imaginaire? Eros et Thanatos rides again.
Depuis que le cinéma est à la portée de tous et d’une audience inespérée, chacun peut se faire son petit cinoche personnel, XXX ou Violence Extrême, sans prévenir l’auditoire, sans classement G ou 18 ans.
Contrairement à Patrick Lagacé, je n’ai pas vu la vidéo de dix minutes montrant un gars qui habitait mon quartier (je passe par le boulevard Décarie matin et soir pour aller reconduire mon B à l’école et je peux vous dire que j’y croise mon lot quotidien de mines patibulaires) en achever un autre à coups de couteaux. Pas envie de tourner le couteau dans la plaie justement.
C’est comme pour visiter l’Institut Pinel. Je devais y retourner, à l’invitation de l’administration. Puis, je n’ai pas eu le coeur. Le courage m’a manqué. Respirer le même air que Turcotte? Non, merci. J’aurais mis des jours à m’en remettre. Il faut se protéger aussi des environnements toxiques. Et j’admire les gens qui vont travailler là chaque jour.
Tiens, si jamais vous avez une heure à perdre et que la mort vous fascine, je vous suggère plutôt de diriger vos pas de ce côté, à la Basilique Notre-Dame. À la vie, à la mort est une expo choc qui fait parler des gens en phase terminale de cancer, des jeunes et des vieux. J’ai été porte-parole de ce projet photo il y a deux ans au Musée des Religions du Monde de Nicolet. Je ne l’ai pas regretté. Et je retournerais voir l’expo n’importe quand. Un must pour quiconque songe à mourir un jour.
Quant au musée du cannibalisme, du gore, des vampires et autres psychopathes à la « Hannibal Lecter« , je leur laisse trouver leur propre porte-parole. J’ai des noms en tête mais ils se reconnaîtront. Peut-être…
Le silence des agneaux
