Club de lecture

Littérature : trois hommes pour l’automne

La rentrée littéraire nous amène les romans de trois grands écrivains : Beigbeder, Adam et Delacourt.

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Grasset, 331 pages

 

Oona & Salinger

Cinq ans après Un roman français, Frédéric Beigbeder revient avec une non-fiction brodée autour du flirt de jeunesse entre Oona O’Neill (Madame Chaplin) et le mystérieux auteur J.D. Salinger. À 21 ans, J.D. croise le regard impénétrable d’Oona, 15 ans, dans un fameux night-club du New York des années 1940. Leur idylle durera un été (jusqu’à ce que la guerre les sépare), mais marquera à jamais le futur auteur de L’attrape-cœurs. C’est du moins ce que Beigbeder se plaît à imaginer en recréant leurs dialogues à partir d’une correspondance jamais publiée.

On le lit pour : L’autodérision, que Beigbeder manie avec brio en se mettant en scène pour ensuite s’effacer devant ses personnages, plus grands que nature (Oona, J.D., Charlie Chaplin, Truman Capote, Ernest Hemingway…). Ses multiples renvois littéraires et cinématographiques, son récit épique du débarquement de Normandie, son indécrottable romantisme.

 

 

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Flammarion, 414 pages

Peine perdue

Olivier Adam, romancier à la gueule de marin parmi les plus estimés en France – mais pas encore très connu ici –, signe un nouvel ouvrage, à sa manière. Sauvage, indomptable. Côte d’Azur, version sans glamour ni paillettes. Premier chapitre : Antoine, une étoile (très) locale de football amateur qui survit par la peau des dents, est attaqué, laissé pour mort. Suit une série de destins tristounets, reliés à Antoine de près ou de loin, et qui s’entrecroisent, s’entrechoquent alors qu’arrive une tempête…

On le lit pour : L’écriture virile, l’envers du décor d’une région plus célèbre pour ses milliardaires que pour ses barmaids et autres gagne-petit. L’envie, aussi, de découvrir l’œuvre d’Adam, surtout son livre précédent, Les lisières (2012).

 

 

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jc lattès, 360 pages

 

On ne voyait que le bonheur

L’univers d’Antoine – un assureur plutôt lâche – éclate, tel un vase banal se fracassant sur la céramique. Malgré une enfance merdique, une vie limite déprimante et cette pelletée de mauvaises nouvelles, l’homme tentera de se reconstruire.

On le lit pour : (Re)découvrir la résilience des personnages « ordinaires » de Grégoire Delacourt et leur propre surprise d’être finalement plus courageux qu’ils ne le pensaient. Pour la plume, vivante, crue, de cet ancien publicitaire en lice pour le Goncourt.

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