Féminin universel

À bas l’intolérance face aux chiens!

On devrait pouvoir les traîner un peu partout, même au resto et au boulot!

Photo: Pete Bellis/Unsplash

Êtes-vous plus chien ou chat? Un récent article signé par Alain Giguère, président de la maison de sondage CROP, sur le site du magazine L’actualité dresse le portrait type des propriétaires de chiens par rapport aux propriétaires de chats.

Cet exercice, qui revient de temps en temps, me rend perplexe. Pourquoi diable faudrait-il être soit l’un, soit l’autre? Cette vision binaire du monde n’est-elle pas un peu dépassée? Vous l’aurez compris, j’aime les deux. Je suis «bi» des animaux de compagnie. J’ai même déjà eu un chien et un chat en même temps. YOLO!

C’est pourquoi j’ai choisi de vous faire une recension hautement subjective de l’article en question en ignorant les défauts allégués des aficionados de canidés ou de félins et en n’en retenant que les qualités associées à l’un et à l’autre…

«Marqueur et lubrifiant social, le chien contribue à la vie en société, au vivre-ensemble», lit-on dans l’analyse du sondage. Oui mes amis, mon beagle-basset, ce n’est rien de moins qu’une contribution à notre bien-être collectif.

«Il est fascinant d’observer l’intérêt marqué des amis des chats pour la protection de l’environnement, l’entraide et l’engagement social, ainsi que pour les enjeux éthiques de la société», y lit-on encore. C’est tout moi ça, une vraie de vraie «social justice warrior»…

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Le chien au ban de la société

Blague à part, l’article est plutôt amusant. Mais la réalité l’est moins. Je nous trouve collectivement bien intolérants face aux chiens.

Quand je vois des parcs publics qui leur sont interdits, ça m’enrage. Allons donc, 99,999999999999999999% des pitous sont de bons chiens et leurs maîtres, pas des tarés finis.

On ramasse les cacas de nos amis à quatre pattes, on les tient en laisse. La mienne est devenue la véritable mascotte de mon quartier et je serais bien malheureuse si j’avais emménagé dans l’arrondissement voisin, LaSalle, qui interdit la présence des toutous sur les berges.

Confiner les chiens (et leurs propriétaires) à leur domicile, leurs cours arrière et le parc à chien, c’est vraiment dommage. On gagnerait à pouvoir les traîner un peu partout avec nous, au resto par exemple, comme ça se voit en Europe, et même au boulot.

Parce que, comme le dit Alain Giguère, les animaux apportent «un soutien affectif qui procure un certain équilibre psychique et qui prédispose favorablement à des quêtes d’épanouissement et de développement personnel». Mieux, de nombreuses études auraient démontré, selon lui, que «la présence d’animaux avait des effets positifs et importants sur la santé à tous points de vue».

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Marilyse Hamelin est journaliste indépendante et conférencière. On peut notamment la lire dans Le Devoir, La Gazette des femmes et le magazine spécialisé Planète F. Elle blogue également pour la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et est l’auteure de l’essai Maternité, la face cachée du sexisme, publié chez Leméac.

Les opinions émises dans cet article n’engagent que l’auteure et ne reflètent pas nécessairement celles de Châtelaine.

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