Ma parole!

«Ce que je ne manquerai pas de faire à Noël»

Un roman qui est un petit chef d’œuvre. Des séries incontournables. Un film terrifiant. La liste de rattrapage de Geneviève Pettersen pour les vacances.

Ma_parole

Je compte les jours avant que mes filles aient terminé l’école et que ma petite famille et moi filions au fin fond du Lac Saint-Jean. Là-bas, dans la maison de ma mère, on s’empiffrera de tourtière, de pâtés à la viande, de grosses crêpes au lard salé, de beignets au bourbon, de sablés, de pains sandwichs et de ragoût de boulettes. Pour nous aider à faire passer tout ça, il faudra sortir dehors. Beaucoup.

J’imagine déjà mon mari et mon beau-père pelleter le neige sur l’étang derrière le chalet afin que les enfants puissent patiner. Nous irons dans les sentiers de Val-Jalbert en raquettes et nous reviendrons avec les joues rouges. Dans la forêt, nous verrons des lièvres blancs comme neige et des perdrix pétrifiées par les cris de mes filles surexcitées.

J’ai hâte aux vacances de Noël pour faire tout ça, oui, mais aussi pour les activités «classiques» du temps des fêtes. Indéniablement, je profite de ce temps de pause pour lire de bons livres, rattraper des séries télé et regarder des films. Je sais que vous aussi, vous ferez tout ça. Alors si vous manquez d’inspiration ou que vous arrivez au bout de votre liste, voici un bout de la mienne.

 

Roman

 

le plongeur stéphane largeLe plongeur, de Stéphane Larue (Le quartanier) 

Je ne dis jamais ça, mais là je vais le dire même si je vais avoir l’air d’exagérer : ce livre est un chef-d’œuvre, un petit bijou, l’un des meilleurs romans que j’ai lus. C’est l’histoire d’un étudiant en design graphique au début de la vingtaine aux prises avec des problèmes de jeu. Pour payer ses dettes, il devient plongeur dans un restaurant italien montréalais. Le roman nous ouvre les portes d’un univers dont les chefs parlent à mots couverts. On expérimente avec le protagoniste la violence de la cuisine, les heures de rush, les abus en tous genres (drogue, sexe, alcool) et surtout, on est aspiré par cette sous-culture qu’est le monde de la restauration. Stéphane Larue a une voix hors du commun et c’est un dialoguiste dont je suis jalouse. Il réussit à rendre les scènes de plonge palpitantes. Faut le faire. Son livre est drôle, touchant et empreint de cette violence propre aux fourneaux. Et c’est un page turner incroyable. Je vous mets au défi de le déposer pour partir en raquettes.

 

 

Séries télé 

les simone Les Simone, de Kim Lévesque-Lizotte (KOTV)

Laissons de côté le débat à savoir si cette série est féministe ou non et ne boudons pas notre plaisir. Les Simone, c’est la quête identitaire de trois amies au début de la trentaine, trois filles très différentes les unes des autres, mais unies par la crise existentielle qu’elles traversent. Au fil des épisodes, je me suis beaucoup identifiée à chacune d’elles, même si leurs réalités étaient parfois très loin de la mienne. C’est une série feel good qu’il fait bon écouter sous la couette et qui vous fera rager, rire et pleurer.

 

TrappedTrapped, de Baltasar Kormákur (RVK Studios)

 

Depuis que je sais que je peux télécharger du contenu sur Netflix et l’écouter dans un lieu où l’internet ne rentre pas, la game vient de changer. Précipitez-vous sur ce petit bijou de série islandaise, déjà culte aux Etats-Unis et certainement en voie de le devenir ici. La série débute au moment où des marins, juste après l’arrivée d’un ferry, repêchent le tronc sectionné d’un homme dans la mer. Débute alors une enquête sur ce meurtre sordide. Mais le blizzard se lève et le petit village sera coupé du reste du monde. Juste pour la façon dont les islandais filment leur territoire, cette série vaut le détour. Et pour vivre à fond cette ambiance polaire, attendez qu’il neige à plein ciel pour vous y mettre.

 

 

Film 

the invitationThe Invitation, de Karyn Kusama

Si vous ne le savez pas encore, je suis une grande amatrice de films d’horreur et j’adore en écouter pendant les vacances de Noël. The Invitation n’appartient pas nécessairement au genre. Disons que c’est un thriller d’horreur. Je ne vous raconte pas l’histoire pour ne pas vous gâcher le punch. Je dirai seulement que c’est l’un des films les plus stressants et dérangeants que j’ai vus cette année. Pour les cinéphiles qui n’ont pas peur des sensations fortes.  

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