« Avec la routine, c’était devenu forçant. » — Chantal, 28 ans, en couple depuis 3 ans
Ça n’a jamais été la passion dévorante entre eux. Même que leurs premiers ébats se sont soldés par un échec. « Mon chum n’avait pas beaucoup d’expérience. Il était excessivement nerveux. » Tranquillement, les choses sont rentrées dans l’ordre. Jusqu’au moment où ils ont emménagé ensemble. La routine s’est installée et le sexe est devenu un fardeau pour Chantal: « Je faisais l’amour par obligation. J’étais toujours déçue. Quand je lui disais ce que j’aurais aimé, il figeait. »
Elle en est venue à calculer la fréquence de leurs rapports intimes. « Dans ma tête, on devait à tout prix faire l’amour au moins deux fois par semaine, ce qui était le cas la première année. » La panique s’est emparée d’elle quand c’est tombé à une fois par semaine. Un jour qu’ils batifolaient, elle lui a demandé d’arrêter et s’est mise à pleurer. « Ça a forcé la discussion. On s’est dit que ce serait bien de consulter. »
Elle y est allée d’abord seule. Puis avec lui. Ils en ont appris beaucoup sur eux-mêmes. « Je souffre d’anxiété de performance. Je dois mieux gérer mon stress. » Son conjoint doit quant à lui améliorer sa communication. « La thérapie nous a amenés à mieux nous connaître et à nous ouvrir l’un à l’autre. À sortir de nos ego. On a beaucoup gagné en respect et en amour. » Le désir n’est pas revenu à 100 %, mais le couple est sur la bonne voie.