Santé

Maux de tête : et si les pharmaciens collaboraient mieux avec les médecins ?

Une pharmacie clinique propose des consultations spécialisées aux gens qui souffrent de maux de tête. Un projet-pilot inspirant.

Photo: iStock

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Au terme d’un projet-pilote fructueux, la pharmacie clinique de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) vient d’agrandir son offre de services spécialisés: elle propose désormais des consultations aux gens qui souffrent de maux de tête.

Cette clinique tenue par des pharmaciens, la première autorisée et affiliée à une université au Canada, a ouvert ses portes en 2013. Elle a établi un partenariat en juin dernier avec la Clinique de maux de tête de l’UBC pour déterminer si les pharmaciens sont en mesure d’aider les patients à soulager leurs douleurs plus rapidement.

Le projet-pilote a été créé parce qu’il fallait parfois attendre des mois avant de pouvoir consulter un médecin à la Clinique de maux de tête. À la pharmacie, chaque patient bénéficiait d’une rencontre d’une heure avec un pharmacien. Ce dernier passait en revue les symptômes de la personne souffrante et la liste des médicaments qu’elle devait prendre, en plus de lui expliquer les changements à apporter dans son mode de vie pour prévenir l’apparition de maux de tête. Ces rencontres ont généré d’excellents résultats. À tel point qu’elles font maintenant partie du processus normal de soins à la Clinique de maux de tête.

Le partenariat entre les deux cliniques est « une collaboration toute naturelle », affirme Jason Lin, pharmacien à la pharmacie clinique de l’UBC. « Lorsqu’on prend en charge un patient qui a des maux de tête, il faut absolument considérer tous les médicaments qu’il prend. Certains médicaments peuvent en fait causer des maux de tête tandis que d’autres peuvent les prévenir et même les soulager. Ça peut devenir très complexe, parce que le patient a aussi accès à une foule d’autres produits sans ordonnance, qu’il peut prendre sans obtenir les conseils d’un spécialiste. »

La Dre Sian Spacey, médecin à la Clinique de maux de tête, est heureuse de cette collaboration avec les pharmaciens, qu’elle estime très bénéfique pour les patients.

« Nous pouvons maintenant nous concentrer sur autre chose que passer un temps précieux à analyser la liste des médicaments du patient, explique la Dre Spacey. S’il adopte de meilleures habitudes de vie en plus de prendre des suppléments et des médicaments, sa qualité de vie sera nettement améliorée. Cette première consultation avec le pharmacien aide énormément à rendre le rendez-vous avec le médecin plus efficace. »

Cet article a été publié à l’origine dans le Medical Post, un journal indépendant et une source d’information en ligne pour les médecins au Canada.

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