Nutrition

Nous sommes ce que nous mangeons

Que mettre dans son assiette pour avoir des bactéries intestinales en santé?

Photo: iStock

«Notre alimentation peut améliorer la diversité et la qualité de nos bactéries intestinales en quelques jours, affirme André Marette, directeur de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF). De bonnes habitudes donnent des résultats rapides, des mauvaises aussi.»

Alors, quoi mettre dans son assiette ? «On sait que les polyphénols sont bénéfiques», indique le chercheur. On les trouve dans la canneberge et d’autres petits fruits, de même que dans le raisin et le vin rouge. «Ce sont des prébiotiques, et ils aident à la croissance des bonnes bactéries», précise-t‑il. Les oméga-3 contenus dans les poissons gras auraient aussi un effet positif.

Les fibres sont également importantes, car elles représentent le principal aliment des bonnes bactéries. «On a soumis des individus obèses à un régime comprenant une grande variété de fibres, et leur microbiote s’est diversifié de 25 %», rapporte Joël Doré, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), en France. Plus le microbiote est varié, moins on est sujet à l’inflammation chronique, à la résistance à l’insuline, à l’obésité et à l’hypercholestérolémie.

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Et que penser des probiotiques ? Toutes les souches ne se valent pas, selon Joël Doré, qui a étudié la question. «Il est difficile de discerner celles dont l’effet a été prouvé, dit-il. De plus, leur efficacité varie selon les individus.» En outre, leur effet s’estompe dès que l’on cesse d’en consommer. «Par contre, les aliments prébiotiques procurent des bienfaits durables», fait observer la chercheuse Marina Sanchez. On trouve des prébiotiques notamment dans les petits fruits et de nombreux végétaux : asperge, oignon, topinambour, artichaut, ail, endive, banane, poireau, blé complet, seigle, avoine, chicorée…

En fin de compte, on revient aux bons vieux principes qu’on nous répète depuis des années! «C’est vrai, admet André Marette. Et pour couronner le tout, on a aussi découvert qu’une alimentation riche en gras et en sucre appauvrit le microbiote.» Des études montrent également du doigt les additifs alimentaires et les édulcorants artificiels. C’est à suivre.

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