Nutrition

Huiles : 5 produits à découvrir

Lumière sur des huiles vierges que l’on gagne à intégrer dans son assiette.

huile-chanvreHuile de chanvre de la Coop Lanaufibres, 10 $/250 ml

Cette huile de chanvre est produite à 100 % dans Lanaudière, de façon artisanale. Elle exhale un parfum herbacé distinctif doublé d’un arôme de noisette. Son apport en acide gamma-linolénique (de la famille des oméga-6), qu’on trouve rarement dans l’alimentation, en fait une alliée dans le maintien d’une bonne santé cardiovasculaire.

En raison de son point de fumée de 165 ºC (semblable à celui de l’huile d’olive extra vierge), on évite de l’employer pour la cuisson. On l’utilisera plutôt pour égayer vinaigrettes, smoothies ou carpaccios.huile-cameline

 

Huile de caméline de Three Farmers, 14,99 $/250 ml et 19,99 $/500 ml

Produite en Saskatchewan, cette huile est extraite d’une ancienne graine oléagineuse de la famille de la moutarde que l’on surnomme petit lin. Elle contient quatre fois plus d’oméga-3 que l’huile de canola – les huiles de lin et de chia étant les seules à faire mieux à ce chapitre.

Bien qu’elle puisse être utilisée en cuisson et supporte même les températures de friture, elle ne doit pas être chauffée longtemps car elle s’oxyde vite. Ses arômes de noix et d’asperges se prêtent à merveille aux sautés de légumes et aux sauces crues de style salsa verde.

huile-citrouilleHuile de graines de citrouille de Styrie, Der Kern, 21,95 $/250 mL

D’une couleur vert foncé unique, cette huile produite depuis plus de 100 ans en Autriche se distingue par sa richesse en phytostérols, des lipides d’origine végétale reconnus pour réduire le taux de « mauvais » cholestérol (LDL) dans le sang.

Une seule cuillerée à soupe de cette huile veloutée suffit à combler près de la moitié des besoins quotidiens en vitamine E, un antioxydant puissant. Ses arômes de noisettes torréfiées rehaussent de belle façon pestos et potages de légumes-racines, mais aussi fromages et desserts.huile-coco

 

Huile de noix de coco vierge de la Maison Orphée, 12,99 $/454 g

Cette huile vierge certifiée biologique et équitable est importée des Philippines par la québécoise Maison Orphée. Contrairement à l’huile de coco raffinée, fabriquée à partir du noyau séché de la noix de coco, celle-ci est extraite de la pulpe fraîche du fruit. De par sa forte teneur en gras saturés – un bémol sur le plan de ses vertus santé –, elle est solide à température ambiante. Elle devient donc un substitut intéressant des corps gras traditionnels – tels le beurre, le saindoux (riches en cholestérol) et la graisse végétale (qui contient des gras trans) – pour la confection de pâtisseries. On aime son goût exotique légèrement sucré.

huile-arganHuile d’argan du Choix du Président Collection noire, 13,99 $/150 ml

Les femmes berbères l’utilisent depuis des siècles. Ici, on commence à peine à la découvrir ! Selon des essais cliniques et des études épidémiologiques, l’huile d’argan peut abaisser le taux sanguin de cholestérol LDL et la tension artérielle. Protégée de la lumière par un élégant bidon noir qui prévient l’oxydation, celle du Choix du Président ajoute de subtiles notes fumées et poivrées aux salades, aux couscous et aux purées de légumes. Extraite du noyau des fruits de l’arganier, un arbre que l’on surnomme l’olivier du Maroc et qui contribue à la lutte contre la désertification, l’huile d’argan constitue en outre un choix écologique.

Extra vierge ou pressée à froid ?

À l’inverse des huiles commerciales obtenues par chauffage et à l’aide de solvants, les huiles vierges non raffinées sont extraites selon des méthodes qui préservent davantage leur intégrité et leurs arômes naturels. En gros, résume Élisabeth Bélanger, copropriétaire de la Maison Orphée, on qualifie de vierges les huiles extraites de façon mécanique ou par un autre procédé physique (presses à vis sans fin ou presses hydrauliques) à des températures inférieures à 50 ºC.

Pour l’huile d’olive, c’est autre chose. Il faut plutôt considérer le taux d’acidité oléique pour savoir si l’on a affaire à une huile vierge. Plus le taux est bas, meilleure est l’huile. Ainsi, pour qu’une huile puisse être dite « extra vierge », son taux d’acidité oléique doit être au plus bas seuil (moins de 0,8 %). Elle doit de plus répondre à certaines caractéristiques, comme l’absence de défauts à la dégustation.

Et que dire des huiles étiquetées « de première pression » ou « pressées à froid » ? Ces désignations avaient jadis leur raison d’être : les presses d’olives ne pouvant extraire que 40 % de l’huile des fruits lors d’une première pression (à froid), les producteurs ajoutaient de l’eau chaude pour procéder à une seconde pression, ce qui donnait une huile de moindre qualité. Ce mode d’extraction étant rarement utilisé de nos jours, ces libellés ne sont, pour la plupart, que pur marketing…

L’ABC de la conservation

En règle générale, les huiles vierges non raffinées se conservent moins longtemps que les huiles de type commercial. « Mieux vaut donc en choisir une dont la date de péremption est la plus éloignée possible et la garder au frigo », indique Christina Blais, nutritionniste et professeure en sciences des aliments à l’Université de Montréal.

La plupart des huiles non raffinées se conservent jusqu’à un an, à l’exception des huiles très fragiles, comme celles de lin ou de chanvre, bonnes jusqu’à seulement deux mois après leur ouverture. Une fois la bouteille entamée, on oublie la date de péremption : c’est l’odeur qui fera foi de la fraîcheur du produit. Si ça sent la peinture à l’huile ou le solvant, on jette ! C’est signe que l’huile s’est oxydée et est devenue nocive pour la santé.

bowl of chia seedsTrop populaire, le chia ?

Avec leurs abondantes réserves en oméga-3 et en antioxydants, pas surprenant que les graines de chia connaissent un tel succès ! Mais quand Oprah Winfrey se fait l’apôtre d’un produit et prêche ses vertus à tous vents, il y a des conséquences. Victime de sa popularité, le chia a vu son prix monter en flèche – on doit maintenant payer jusqu’à 300 % de plus pour se procurer ses graines fortement convoitées. Prana, l’entreprise québécoise qui embouteillait une huile de chia mexicaine, a même dû suspendre la vente du précieux liquide aux arômes délicats de fruits à coque.

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