5 petits gestes à grande portée
1. Consommer différentes espèces
Voici le meilleur moyen d’aller chercher le plus grand éventail d’éléments nutritifs, selon la nutritionniste Geneviève Nadeau. De manière générale, les poissons contiennent beaucoup de protéines de haute qualité et sont riches en vitamine B et en minéraux comme le magnésium, le phosphore, le zinc et le fer. Mais on note des différences d’une espèce à l’autre. Certains sont plus riches en oméga-3 (bons pour le cœur et la santé mentale) et en vitamine D (favorable aux os). C’est le cas du maquereau, du hareng et des sardines. D’autres, comme le tilapia, sont très riches en sélénium, un antioxydant associé à la prévention du cancer. Et il en va ainsi pour tous les poissons. En élargissant nos horizons, nous mettons moins de pression sur des espèces en particulier, ce qui réduit la menace de les voir disparaître, selon Greenpeace.
2. Privilégier l’achat local
Quand on veut manger frais et minimiser son empreinte carbone, on choisit des produits de chez nous ! Le programme de certification La fourchette bleue permet de découvrir les commerces (poissonneries et restaurants, surtout en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent) qui offrent des espèces marines issues de la pêche durable sur le fleuve. Plusieurs poissons moins connus, dont le capelan, la loquette d’Amérique et le chaboisseau, figurent sur la liste de 2018. On les essaie ?
3. Préférer les petits aux gros
En consommant surtout des petits poissons, comme les sardines et le hareng, on permet aux espèces situées au sommet de la chaîne alimentaire, plus prisées et menacées – comme la morue de l’Atlantique et le thon rouge – de se rétablir. Autre raison de se tourner vers les petits : leur chair contient de faibles concentrations de mercure et de BPC, contrairement à celle des grands prédateurs comme le thon, l’espadon et le requin, qui « bioaccumulent » les contaminants.
4. Choisir les méthodes de pêche ou d’élevage durables
À défaut de logos MSC du Marine Stewardship Council ou d’Ocean Wise de l’Aquarium de Vancouver, on recherche les poissons sauvages capturés par des engins de pêche sélectifs : à la main, au harpon, à la ligne, à l’hameçon ou avec des casiers. Du côté des poissons d’élevage, on peut réclamer ceux qui sont élevés en confinement total. On évite l’aquaculture en milieu ouvert ou en confinement partiel, qui nuit aux écosystèmes par la production de déchets et le rejet dans la nature d’espèces agressives. La certification ASC de l’Aquaculture Stewardship Council répertorie une douzaine de variétés approuvées.
5. Rechercher les listes d’achats futés sur le Web
Des organismes comme Greenpeace, la Fondation David Suzuki, Ocean Wise et l’Aquarium du Québec fournissent des listes rouge, jaune ou verte permettant d’identifier les espèces menacées ou à privilégier. Elles sont prêtes à imprimer en formats qui se glissent dans le portefeuille et certaines sont offertes en application pour téléphone intelligent. Au moment de l’achat, l’information sera ainsi à portée de main.