requinquer en 9 étapes
Se requinquer en 9 étapes (assez) faciles
Énergie durable
Péter le feu, ce n’est pas qu’affaire de sommeil, de grains entiers et de course à pied. Ça se passe aussi entre les deux oreilles, révèlent quantité d’études. Parmi les moteurs les plus puissants de l’énergie : la motivation. On fait quoi quand elle a décampé? Les pistes de trois scientifiques.
- Se consacrer à des tâches reflétant ses intérêts profonds. Ça ne rime pas toujours avec plaisir, nuance Véronique Dagenais-Desmarais, spécialiste du bien-être au travail à l’Université de Montréal. Certaines tâches peuvent même nous faire suer. Mais quand leur finalité revêt un sens pour soi – refaire cent fois ses gammes quand on est pianiste, prendre soin de patients difficiles quand on est infirmier –, on mobilise davantage ses énergies. Perdu de vue ce qui vous allume? La spécialiste suggère de faire un voyage dans le temps. À l’aube de votre vie adulte, qu’est-ce qui vous faisait vibrer? Lucie Mandeville, spécialiste en psychologie positive à l’Université de Sherbrooke, propose aussi un exercice étonnant : s’imaginer dans un building en feu, prisonnier du cinquantième étage. « La perspective de mourir fait rejaillir ce qui nous importe le plus. » Après le bilan, on ose exprimer ses souhaits à ses supérieurs. « Ils y sont plus sensibles qu’on pense, car des employés motivés sont rentables pour l’entreprise », observe Véronique Dagenais-Desmarais.
- Se fixer des objectifs. Mais pas n’importe lesquels! Mireille Joussemet, spécialiste de l’autodétermination à l’Université de Montréal, soutient que les buts intrinsèques - ceux répondant à des besoins psychologiques fondamentaux, comme nouer des relations enrichissantes, développer des compétences, sentir qu’on contribue à la société – rendent plus heureux que les buts extrinsèques – l’argent, la gloire, l’apparence. « Se donner à fond pour un gros bonus ou par crainte de décevoir peut mener à de profondes détresses », affirme Véronique Dagenais-Desmarais. Les buts intrinsèques, qui ne dépendent ni du matériel ni de l’appréciation d’autrui, apportent autant de satisfaction pendant qu’on s’affaire à les atteindre qu’au moment où on dit : « Mission accomplie! » « Ça a une incidence claire sur la vitalité », assure Mireille Joussemet (voir cette conférence fascinante du journaliste et auteur Dan Pink sur la motivation).
- Cultiver l’optimisme. Des études l’attestent : broyer du noir gruge une énergie folle, dit Lucie Mandeville, auteure de plusieurs ouvrages sur la psychologie positive, dont Le bonheur extraordinaire des gens ordinaires (Éditions de l’Homme, 2010). Alors que les pensées positives sont les alliées du système immunitaire. « D’ailleurs, les grands malades encore portés par leurs rêves ont un taux de rémission supérieur », dit-elle. OK. Mais comment se débarrasser de ses jongleries? Faire le vide, la psychologue n’y croit pas trop. « Je conseille plutôt de se distraire, comme on amuse un enfant qui s’est écorché les genoux. On fera face aux difficultés une fois l’énergie retrouvée. » Son truc personnel : remplacer son inquiétude par un souvenir heureux. Ça ne marche pas à tout coup, mais l’optimisme s’entraîne tel un muscle, démontrent des études.
- Bien s’entourer. « Côtoyer des gens qu’on apprécie et qui nous apprécient est une des meilleures sources de motivation qui soient », assure Véronique Dagenais-Desmarais. Hélas! On ne choisit pas toujours son voisinage. En particulier au boulot. Certains nous irritent, nous écrasent ou vampirisent nos énergies. Avec ces derniers, la psychologue conseille de poser des limites : « J’ai 15 minutes à te consacrer, on prendra un autre rendez-vous, au besoin. » Lucie Mandeville recommande d’apporter des photos de vos proches au bureau. « Face à l’adversité, ce rappel de leur présence peut agir tel un paravent. » Un échange de courriels avec eux, un coup de fil pendant la journée peuvent aussi apaiser. « L’idée, c’est de faire contrepoids aux aspects négatifs de sa vie. »
DÉPOSÉ SOUS: Alimentation Énergie exercices Fatigue Motivation