Entreprise: les filles derrière cinq idées de génie
Louise Sicuro - présidente-directrice générale des Journées de la culture
Son initiative : les Journées de la culture, qui visent à favoriser un plus grand accès aux arts
Chaque automne, elles reviennent : le dernier vendredi de septembre et les deux jours qui suivent, artistes, artisans et travailleurs culturels s’unissent pour organiser une foule d’activités gratuites et ouvertes à tous, d’un bout à l’autre du Québec. Expositions collectives, visites d’ateliers, œuvres interactives, classes de création, théâtre de rue, projections et concerts en plein air... Qui a bien pu se donner un défi aussi ambitieux ?
Au Sommet sur l’économie et l’emploi, en 1996, de nombreux projets sont soumis, mais aucun en culture. Les leaders des milieux culturels québécois – parmi lesquels Louise Sicuro – décident de faire quelque chose. « On n’allait quand même pas parler de l’avenir du Québec en occultant un aspect aussi important ! » se remémore-t-elle. C’est ainsi que naissent les Journées de la culture, un concept déjà bien établi en Europe. L’objectif ? Démocratiser la culture en proposant des activités gratuites liées à la création et au savoir-faire artistiques. « Je me suis promenée partout au Québec pour répandre la bonne nouvelle, pour inciter les gens à se rendre au cœur de la vie culturelle de leur coin de pays. Ç’a été un mouvement collectif qui s’est bâti au fil des ans avec la volonté de chacun de participer », dit Louise avec émotion. Dès la première édition, les Journées sont implantées dans des centaines de municipalités. À l’approche de leur 20e anniversaire, en 2017, elles continuent de se réinventer. Leur contenu évolue avec l’ère numérique. Un tout premier hackathon (compétition de programmation) a été organisé l’an dernier. Tout laisse présager que le rendez-vous de septembre aura lieu pendant encore bien des années...