La professeure à l’Université McGill et directrice du nouveau laboratoire de recherche en intelligence artificielle de Facebook change le Québec… en mettant les progrès technologiques au service de la santé.
Si elle figure déjà au cœur de nos vies, l’intelligence artificielle n’a pas fini de transformer nos sociétés, juge Joëlle Pineau. « Toutes nos interactions avec le monde numérique passent par elle. » La scientifique de 43 ans en connaît long sur le sujet : c’est elle qui a été choisie pour diriger le laboratoire du FAIR (Facebook Artificial Intelligence Research) à Montréal – le quatrième à ouvrir dans le monde, après ceux de New York, de Paris et de Menlo Park, en Californie.
Professeure en sciences informatiques à l’Université McGill depuis 2004, elle s’intéresse aux applications de l’intelligence artificielle en santé. Parmi ses projets en cours : la création d’un fauteuil roulant intelligent, capable de se déplacer partout de façon autonome.
Ce qui l’a incitée à accepter de prendre la tête du FAIR de Montréal ? L’accès à de nouvelles ressources, la possibilité de construire son équipe et celle de recruter des chercheurs de haut niveau. Aussi, la philosophie derrière ce projet. « Je peux parler de mes résultats très ouvertement. Ils sont tous publiés. » Selon elle, il est primordial que les femmes fassent davantage partie de cette grande révolution de l’intelligence artificielle. « Plus nos labos seront remplis de gens différents, plus la technologie créée reflétera cette diversité, avec ses caractéristiques et ses valeurs. » À McGill, fait-elle valoir, on a organisé une campagne afin d’augmenter les inscriptions au cours d’introduction à la programmation. « Maintenant, il compte la moitié de jeunes femmes. C’est fantastique ! »
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