Léa & Louise

Léa rencontre Justine Laberge d’Alfa Rococo

Une artiste qui a su faire sa place dans le milieu musical québécois.

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Je suis arrivée au studio d’enregistrement d’Alfa Rococo par un après-midi de mars dernier. Les tourtereaux musicaux, Justine Laberge et David Bussières, étaient occupés à la besogne de leur prochain album, Nos cœurs ensemble. Le titre de leur opus est révélateur. Ces deux-là ont vraiment leurs cœurs ensemble. C’est la première chose qui m’a frappée. Ils respirent l’amour quelque chose de rare.

Entre de vieilles cymbales, un micro vintage, un chat colleux qui me faisait pleurer des yeux et un ampli, je me suis installée pour écouter le band festif en pleine répétition. Le plaisir que j’ai à espionner les musiciens! Du bonbon. J’avoue qu’entre deux enregistrements, j’ai eu un petit coup de cœur pour la voix douce et distincte de Justine. C’est d’elle dont je veux vous parler aujourd’hui.

J’éprouve un respect infrangible pour une artiste comme Justine Laberge qui, malgré vents et marées, est parvenue à faire sa place dans le milieu musical québécois. Ce n’est pas facile percer, encore moins durer après toutes ces années. Comme fille, comme femme, c’est d’autant plus difficile de faire sa marque. Justine a réussi ce pari.

Elle est ce genre d’individu doté d’une sensibilité hors pair. J’admire ceux qui en sont capables. Je n’y comprends pas grand-chose à ce truc. Alors, du coup, ça m’émeut. Comment ça marche, ces bibittes-là? Pas étonnant qu’elle exerce ce métier. Justine est profondément touchante de sincérité. Ce qu’elle dégage ressemble singulièrement au titre de leur nouvelle chanson, Lumière.

J’ai eu envie d’en savoir plus sur elle.

 

Léa : La femme qui vous a inspiré?
Justine : Ma mère. C’est une femme solide et fragile à la fois. Elle a toujours porté plusieurs chapeaux. Celui de la mère, de la femme d’affaires, de l’amoureuse, du réconfort et de la discipline à la fois. Ça m’a même fait peur à un certain moment d’avoir une mère aussi forte! Il n’y a pas qu’une seule femme qui a marqué mon chemin. La femme inspirante est pour moi une femme fonceuse, assumée, sexy et crédible… peut-être comme la Madonna des années 80-90.

L : Ce qui vous révolte?
J : Les injustices m’ont toujours révoltée. Je déteste aussi les gens qui n’ont pas de délicatesse. J’aime m’entourer de personnes avec une forte sensibilité émotive.

L : Ce qui vous donne espoir?
J : L’amour, la bonté, la générosité et l’entraide. Quand je vois des gens s’unir et s’aider mutuellement, je me dis que la nature humaine ne va pas si mal. D’ailleurs, notre nouvel album parle beaucoup de la force de l’union et de la collectivité.

L : Qu’est-ce que la beauté pour vous?
J : Il n’y a pas grand-chose de plus beau que ce qui est pur et qui est encore dans l’innocence. Comme un enfant ou encore la nature. Il n’y a pas de « conscience » de la beauté. C’est encore à l’état brut et c’est ce qui me touche.

Justine-Laberge

L : Qu’est-ce que la féminité?
J : La féminité est comme une force tranquille. Un mélange de douceur et de force. L’intelligence d’être fonceuse en délicatesse.

L : Qu’est-ce qui vous inspire?
J : Je suis très inspirée par la nature, les voyages et les rencontres inattendues.

L : Qu’est-ce que vous avez envie de léguer aux filles des nouvelles générations?
J : Aller au bout de ses rêves. Ne pas avoir peur de faire ce qui leur plait. Être libre et foncer, peu importe ce que les autres en pensent. Je souhaite aussi aux nouvelles générations de valoriser l’amour. Y croire et le construire, jour après jour.

L : Quel est votre plus grand rêve?
J : Mon plus grand rêve est celui de poursuivre ma carrière en musique et de gagner ma vie ainsi pour encore des années. J’aimerais aussi voyager à travers le monde grâce à mon projet musical. J’y crois!

L : Quels sont les principaux défis qui attendent les femmes?
J : La vraie égalité entre les hommes et les femmes n’est toujours pas atteinte. L’équité salariale en est un bon exemple. Il y a encore du travail à faire pour y arriver.

L : Qu’est-ce que vous a appris votre mère?
J : Ma mère m’a appris à foncer, à poursuivre mes rêves coûte que coûte. Le plus important, c’est d’aimer ce que l’on fait, d’y croire, peu importe ce que les autres en pensent. Elle m’a beaucoup encouragé lorsque j’ai décidé de me lancer en musique.

 

L’album Nos cœurs ensemble (Coyote Records) d’Alfa Rococo sera en magasin dès le 2 septembre.
Spectacles de lancement : Le 4 septembre à 20 h à La Tulipe (Montréal)  et le 16 octobre à 20 h au Théâtre Petit Champlain (Québec).

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