Non, ce ne sont pas des méchantes féministes obsédées par le pouvoir qui le disent. Mais de sérieux chercheurs en gestion et administration qui étudient la question depuis des années.
Parmi leurs conclusions :
- Une seule femme admise au conseil d’administration d’une entreprise diminue de 20 % les risques de faillite, selon Fiona Wilson de l’Université de Glascow.
- Les entreprises qui comptent une bonne proportion de femmes sur leur CA font de bien meilleures affaires (une hausse de 66 % du retour sur investissement, par exemple !), selon l’économiste Lois Joy.
Pourquoi?
Au moment de prendre une décision, les femmes pensent aux actionnaires, aux clients, aux employés, à tous les groupes impliqués, dit Chris Bart, prof de gestion à l’Université McMaster, qui a publié l’an dernier les résultats d’une étude sur la question. Elles n’ont pas peur de brasser la cage et de chercher des solutions moins habituelles mais plus adaptées à la situation alors que les hommes se préoccupent de suivre les règles et les traditions.
Pourtant, les femmes occupent moins d’un siège sur 6 dans les conseils d’administration au Canada, selon Catalyst, une ONG qui s’est donné comme mission d’aider les femmes à prendre leur place partout sur le marché du travail. Parmi les 500 plus grandes entreprises canadiennes (classées par le Financial Post), 4 sur 10 se contentent d’un CA tout masculin. C’est pareil aux Etats-Unis, et dans la majorité des pays d’Europe.
Le regroupement américain 2020 Women on Boards vise à atteindre 20 % de femmes sur les CA américains d’ici 2020. Il publie un palmarès des grandes entreprises américaines selon leur performance à ce chapitre.
Parmi les cancres qui n’ont pas trouvé de femmes assez compétentes pour siéger sur leur conseil : Burger King, Del Monte, Warner Music.
Chez Urban Outfitters, on a réussi à en a trouver une : l’épouse du PDG.
Misère.
Louise