L'édito

Trois fois par jour

Chacune a ses trucs pour relever le défi quotidien de bien manger. L’équipe de Châtelaine vous révèle les siens.

Crystelle Crépeau

Crystelle Crépeau

J’y pense souvent… La vérité vraie ? J’y pense tout le temps. Je rougis d’ailleurs en l’écrivant. Mais, bon, on est entre nous. Alors, je l’avoue : je passe un temps fou à réfléchir à la façon dont je me nourris et, surtout, à celle dont j’alimente mes deux minis à la maison.

Pas pour une question d’apparence. D’ailleurs, mon tour de hanches donne plutôt l’impression que je préfère la poutine au quinoa, et c’est très bien ainsi. C’est surtout une question d’équilibre. Toutes les études le montrent : si de saines habitudes ne nous garantissent pas la longévité, elles nous promettent néanmoins une meilleure qualité de vie.

Je suis loin d’être la seule à vouloir me procurer un billet à la grande loterie du « vieillir en santé ». Les Québécois se préoccupent plus de leur alimentation qu’avant. Le hic, c’est que notre conscience ne se transpose pas encore en actions concrètes.

D’abord, parce que nous sommes bombardés d’information sur le sujet, mais ignorons quoi en faire. « C’est ce qu’on appelle la cacophonie alimentaire. Certains se retrouvent dans un état de confusion épouvantable, dit Marie Marquis, nutritionniste à l’Université de Montréal. D’autres développent une préoccupation excessive. » Préoccupation excessive, hein ? [Re-rougissement]

Ensuite, changer un comportement, ça prend de la volonté, et du temps. « C’est difficile de briser la routine et de s’ouvrir à d’autres saveurs et textures, poursuit-elle. Il faut y aller un pas à la fois. On ne fait pas manger, du jour au lendemain, deux repas de lentilles par semaine à une famille qui n’a jamais vu des légumineuses ailleurs que dans la soupe aux pois ! »

Varier les aliments, éviter les produits transformés, cuisiner davantage, d’accord. Mais c’est un moyen défi au quotidien. Et, l’air de rien, il revient trois fois par jour ! Pour y arriver, Marie Marquis recommande de planifier les repas quelques jours à l’avance – il est beaucoup plus facile de modifier ses habitudes quand on ne se retrouve pas affamée à l’épicerie un mardi soir – et de partager les responsabilités avec le conjoint et les enfants. « Par responsabilités, je parle de toutes les étapes, de l’épicerie à la vaisselle, précise-t-elle. Sinon, ça devient lourd. »

Mais, selon elle, notre plus grand défi ne demande aucune logistique : réduire les portions et… ralentir. « Il faut réapprendre à se concentrer sur ses signaux de satiété, en mangeant plus lentement et en prenant le temps de se demander, au cours du repas, si on a encore faim. »

Bien, bien. Sauf que je vous écris tout ça en engouffrant ma salade à pleine vitesse, devant mon écran d’ordi. Comme disent les Chinois, c’est un work in progress...

Passez de la théorie à l’action : ce numéro regorge de recettes santé, faciles et savoureuses !

Des réactions ? N’hésitez surtout pas à m’écrire ! redaction@chatelaine.rogers.com

Quelques trucs de l’équipe pour bien manger au quotidien

« Chaque semaine, on fait un ou deux soupers pique-niques : crudités, cubes de fromage, crevettes à grignoter devant la télé. Une tonne de vitamines déguisée en vacances… avec pas d’vaisselle. »
– Louise Gendron, journaliste principale et chargée de projets éditoriaux.

« Mon truc : toujours avoir un grand plat de crudités déjà préparées. Mes enfants en grignotent pendant que je prépare le souper, et moi aussi ! »
– Karine Schiller, gestionnaire de contenu Web.

« Le week-end, je prépare des légumes (sautés, blanchis, grillés) que je peux intégrer aux plats de riz, de quinoa, aux salades et aux pâtes, en y ajoutant des protéines. Je garde au congélateur des potages maison, en portions individuelles. »
–  Nicole Labbé, directrice Cuisine-Déco.

« J’ai toujours dans le frigo une soupe, de la salade lavée (sinon personne n’en mange) et un gâteau maison. Pour dépanner et éviter de commander à l’extérieur, je garde sous la main un paquet de saumon fumé congelé, des bagels et du fromage à la crème. »
– Candice Renaud, adjointe à l’éditrice.

« On prépare souvent deux repas à la fois, pour prendre de l’avance. Par exemple, on fait rouler deux mijoteuses le dimanche. Et on congèle tous les restes dans des plats en petites portions. C’est fou comme ça dépanne ! »
– Marie-Hélène Proulx, reporter.

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