Famille tout compris

Lutins de Noël, entre pression et inspiration

Je suis une paresseuse qui voit la planification, l’exécution et le ramassage de tours pendables comme des tâches supplémentaires.

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C’est fait, les lutins sont débarqués cette semaine, en même temps que le mois de décembre. Participez-vous à cette récente tradition du temps des Fêtes ? Pas moi. J’avoue me tenir loin de ces taquins à tuques. Je suis une paresseuse qui voit la planification, l’exécution et le ramassage de tours pendables comme des tâches supplémentaires. Feindre la surprise pour faire « vivre » une poupée au nez retroussé me plonge dans un profond malaise. Alors m’y mettre, à tous les jours, pendant près d’un mois, bof.

Pourtant, j’adore Noël ! Ses décorations, sa féérie, ses rituels et, évidemment, l’émerveillement qu’ils créent dans les yeux de mes enfants. Mais pendant le mois de décembre, c’est juste… trop. Notre agenda familial (et ma santé mentale) ne peut tolérer l’existence que d’un seul personnage imaginaire pour le moment. On s’en tiendra donc au barbu bedonnant qui distribue les cadeaux jusqu’à ce que je cède sous la pression.

Car à ce rythme, d’ici deux ou trois ans, je serai sans doute la seule grincheuse à ne pas avoir adopté de lutin. Des plans pour que mes filles se sentent complètement isolées et que ça leur fasse de la peine. Pour elles, je serais prête à envelopper le mobilier de cuisine de papier de toilette. Ou recréer une scène de party délirante avec des Playmobil, tiens. Peut-être oserai-je même renverser une boîte de céréales ! YOLO la mère! Ensuite, je me tournerai vers Internet pour trouver 21 autres idées géniales.

En y pensant bien, les lutins ne seraient peut-être pas si populaires si nous n’avions pas le Web pour nous fournir des centaines de scénarios rigolos (et la possibilité de les flasher ensuite sur les réseaux sociaux).

Mais en y pensant un peu plus, si le phénomène prend une telle ampleur, c’est aussi (surtout ?) parce que plusieurs parents y prennent un réel plaisir. Au delà du prétexte de créer des moments de complicité en famille, je pense que plusieurs adultes décrochent, voire se défoulent, en renouant avec leur côté espiègle, souvent étouffé sous les couches de responsabilités qui incombent aux grandes personnes. Et disons-le, utiliser sa créativité pour déjouer gentiment les règles et pousser les limites du raisonnable, non seulement c’est l’fun, mais c’est essentiel. Ça garde le cœur jeune et l’esprit critique. On ne devrait pas se le permettre uniquement du 1er au 24 décembre.

Les lutins chez vous, c’est une histoire de pression ou d’inspiration ?

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