Photoreportages

Trois jours à Mexico

Tombez sous le charme de l’ancienne capitale aztèque qui, avec ses 21 millions d’habitants, se classe au sommet de la liste des plus grandes mégalopoles au monde.


 

Paseo de la Reforma

C’est en avril, lorsque le mauve des jacarandas est éclatant, qu’il faut se balader sur la Paseo de la Reforma (avenue de la Réforme), à Mexico ! Toutefois, octobre est tout aussi éblouissant, car les arbres se parent de couleurs automnales.


 

El Ángel de la Independencia

Au milieu de l’avenue Paseo de la Reforma se dresse la sculpture la plus populaire de la ville : El Ángel de la Independencia (L’Ange de l’Indépendance). Érigée en 1910 à la demande de Porfirio Diaz, pour commémorer le Centenaire de l’Indépendance, elle est devenue l’emblème de Mexico.


 

Pedro Friedeberg

Pour qui sait regarder, l’art est partout sur la Paseo de la Reforma ! Ce siège en forme de main est une œuvre d’art conçue en 1961 par Pedro Friedeberg. Né en 1937 en Italie, l’artiste est arrivé à Mexico à l’âge de trois ans. Son art est recherché par les grands collectionneurs du monde.


 

Cathédrale Metropolitana de Mexico

Édifiée en 1573 dans le style Renaissance espagnole, la cathédrale Metropolitana de Mexico est achevée en 1813, dans le style Néoclassique français. Sa façade, flanquée de trois portails, est décorée de sculptures exécutées à la fin du XVIIIe siècle par l’Espagnol Manuel Tolsá. L’église se dresse sur le Zócalo, deuxième plus grande agora au monde après la Place Rouge de Moscou.


 

Cathédrale Metropolitana de Mexico

À l’intérieur, la cathédrale est majestueuse. L’un de ses éléments les plus intéressants est le spectaculaire Altar de los Reyes (autel des Rois), dont l’architecture baroque néo-hispanique a été réalisée en 1718 par Jerónimo de Balbás.


 

Sagrario Metropolitano 

À côté de la cathédrale Metropolitana, un sanctuaire, qui recueille les vêtements sacerdotaux des membres du clergé. Datant du milieu XVIIIe siècle, la Sagrario Metropolitano s’impose par sa splendide façade churrigueresque . Ses colonnes, ou « estipites » selon la terminologie espagnole, sont l’œuvre de Lorenzo Rodriguez. Elles sont considérées comme les plus impressionnantes de la Nouvelle-Espagne.


 

Templo Mayor 

La construction du métro de Mexico (1978) révéla l’existence de Tenochtitlan, une ville bâtie par les Aztèques au XIVe siècle. Une artère entière de Mexico fut rasée afin de poursuivre les fouilles de cette ville ensevelie qui, à son époque, était la plus grande du monde avec une population de 500 000 habitants.


 

Templo Mayor

Pour les Aztèques, l’arrivée de Quetzalcóatl, le « Dieu serpent à plumes », était prévue pour l’an 1521, l’année du roseau. Il devait revenir d’une expédition avec des compagnons. Alors, quand Cortés arriva avec ses 500 hommes, en 1519, ils l’accueillirent avec des présents, certains qu’il s’agissait de la divinité. Malheureusement pour les Aztèques, le conquistador espagnol n’était pas un dieu… Il rasa la Cité et tua plusieurs milliers d’autochtones. C’est sur les vestiges de cette ville que Mexico naquit. Les Aztèques n’ont guère changé depuis la conquête espagnole, ils ont conservé leur langue et leurs croyances. Ici, un jeune homme vend des bijoux aux touristes.


 

Parées de vêtements traditionnels mayas, cette mère et sa fille sourient. Les Mayas vivaient de l’agriculture et connaissaient les techniques de tissage. Ils excellaient aussi en astronomie. Sans instrument optique, ils ont, grâce à des observations répétées du mouvement des astres, élaboré des calendriers d’une étonnante précision. Deux mille ans avant notre ère, ils ont également fait une découverte majeure : le chocolat !


 

Casa de los Azulejos

Rue Madero, la Casa de los Azulejos, édifice émaillé de carreaux de faïence de style Puebla, est un bel exemple de ce que furent les résidences de la vice-royauté au XVIIIe siècle. Elle abrite aujourd’hui le restaurant Sanborns, célèbre pour sa décoration arabo-espagnole. Les desserts y sont délicieux…


 

Benito Juárez, sur l’Alameda

Épris de justice, Benito Juárez, premier président autochtone du Mexique, est un héros vénéré pour ses idées progressistes. Cet hémicycle en marbre de Carrare a été érigé en son honneur. Il est l’œuvre de l’architecte Guillermo Heredia.


 

Palacio de Bellas Artes 

Au cœur du parc Alameda, un opéra, une œuvre d’art. C’est l’architecte Adam Boari qui en réalisa les plans, au début du XXe siècle. La vue depuis l’immeuble d’en face nous donne la mesure de la splendeur de ce bâtiment, dont l’extérieur s’inspire du style Art nouveau. Son hall, plutôt Art déco, accueille des expositions prestigieuses.


 

Teotihuacán,à 50 km de Mexico

La construction de la Cité remonte à environ un à trois siècles av. J.-C. L’origine de ses fondateurs est encore débattue, mais on parle souvent du peuple Totonac. L’apogée de la ville se situe du IIe au IVe siècles, puis ce fut le déclin, qui s’amorça au siècle suivant et se poursuivit jusqu’au VIIIe. La chute de la Cité est souvent attribuée aux changements climatiques, qui engendrèrent des périodes de sécheresse. Toutefois, il existe d’autres hypothèses, telles que la mise à sac par des envahisseurs, qui auraient aussi brûlé les lieux. Ce sont les Aztèques qui baptisèrent la Cité du nom Teotihuacán, ou « La Cité où les hommes se transforment en Dieux », mais, à leur arrivée, celle-ci était déjà en ruines. Ici, vue de la pyramide de la « Lune » depuis celle du « Soleil ».


 

Teotihuacán – La pyramide du Soleil vue depuis la pyramide de la Lune

Le plan intègre les monumentales pyramides du Soleil et de la Lune. Il divise la ville en quadrants constitués d’innombrables rues qui, pendant 500 ans, ont assuré la communication intérieure de la Cité. D’une largeur de 40 mètres, la Chaussée des Morts, dont un tronçon d’une longueur de 5 km subsiste encore, partageait la ville en faubourgs.

Insolite
Parce que les pyramides sont orientées précisément en direction des Pléiades et que l’axe de la pyramide de la Lune s’aligne sur la position du Soleil à son coucher au soir du solstice d’été, plusieurs croient qu’elles sont d’origine extraterrestre. Chaque année, en mars, l’équinoxe attire des centaines de milliers de personnes toutes de blanc vêtues.


 

Représentation de la Cité des Dieux

Le temple du roi Quetzalcóatl était abondamment décoré de vagues et de têtes de serpents entourées de guirlandes de plumes. Selon la légende, le roi fut chassé, n’ayant jamais accepté de procéder à des sacrifices humains, mais fit la promesse de revenir à l’an 1521. C’est pour cette raison que les Aztèques ont confondu Cortés avec Quetzalcóatl. Erreur qui leur fut fatale.


 

Bazar San Ángel 

Sur la Plaza San Jacinto, loin de l’agitation des grandes artères, le village de San Ángel accueille le bazar du samedi. Quartier d’artistes et d’intellectuels, il invite à la découverte, et ce, en toute sécurité. San Ángel honore la mémoire des célèbres peintres Diego Rivera et Frida Kahlo, avec le Museo Casa Estudio.


 

Au cœur de San Ángel se dressent deux maisons à l’architecture contemporaine conçues par Juan O’Gorman, en 1932. Deux cubes jumeaux : l’un rose pour Diego, l’autre bleu pour Frida. On appelle ces maisons « machines à habiter ». Elles sont reliées entre elles par une passerelle qu’empruntaient les époux pour se réunir ou se retirer dans leur espace privé. Génial !


 

Atelier de Diego et Frida

Dans cet atelier, tout est resté tel quel : chevalets, pinceaux… les âmes des artistes y errent encore ! Les sculptures géantes en papier mâché de Diego sont des critiques humoristiques de la société mexicaine d’alors et de lui-même. Suggestion : louez le film Frida Kahlo pour connaître leur prodigieuse histoire.


 

Quartier Polanco

Depuis la suite W située au dernier étage de l’hôtel W, une vue en plongée sur le quartier Polanco nous fait découvrir les nombreux parcs et ce spectaculaire immeuble en verre érigé dans les années 40.


 

Quartier Polanco

Ce quartier est une bulle rafraîchissante avec ses avenues ombragées aux noms célèbres, comme l’avenue Molière. Descendre l’avenue des Champs-Élysées, le matin, flâner sans but précis, c’est magique. Face à l’hôtel Presidente Intercontinental, une œuvre du sculpteur Juan Carlos Zapata Canfield, qui symbolise la force.

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