L'édito

Survivre à novembre et aux autres soucis quotidiens

Novembre est le mal-aimé du calendrier. On le dit gris, triste, funeste. C’est quoi cette réputation ? Le soleil paresse un peu, d’accord. Mais les mauvaises nouvelles, les petits tracas, les urgences au bureau comme à la maison se succèdent aussi le reste de l’année…

Ce « mois des morts » est plus que déprimant, c’est ça ? Il doit bien y avoir un moyen de tenir à distance toutes ces idées noires. « Cultiver ce qui est bon » est l’un des meilleurs antidotes, selon le neuropsychologue américain Rick Hanson. Une jolie formule qui invite à changer le regard que l’on pose sur le quotidien. « Si vous portez régulièrement votre esprit sur des événements et des circonstances positifs (le fait que quelqu’un se soit montré bienveillant à votre égard ou que vous ayez un toit sur la tête), des émotions agréables, les tâches que vous parvenez à mener à bout, les plaisirs physiques et vos bonnes intentions et qualités, au fil du temps votre cerveau prendra une autre forme, caractérisée par la force et la résilience, une vision des choses optimiste quoique réaliste, un état d’esprit positif et une meilleure estime de soi », écrit-il dans Le cerveau du bonheur, dont la version de poche (chez Pocket) sort ces jours-ci.

Young woman enjoying swinging in sunlight

Photo: Ilya/Stocksy

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Le cerveau humain retient davantage ce qui est négatif – notre ancêtre Homo sapiens en avait bien besoin pour rester aux aguets, éloigner les dangers et survivre. Pour décoder son environnement et les agissements de son entourage, on a tendance à amplifier les tons de gris et de noir. Ainsi, il faut cinq interactions positives pour en faire oublier une seule négative ! Ce penchant naturel nourrit l’anxiété, la tristesse, le pessimisme et les remises en question inutiles, selon Rick Hanson. Ajoutez à cela le jour qui tombe à 16 h 30, et c’est la catastrophe !

On a donc un effort à faire : s’attarder aux petits riens qui font du bien et s’en réjouir. Le café du matin (juste parfait !), le bon mot d’une collègue, une photo magnifique sur Instagram, le câlin spontané d’un enfant… On le fait sur-le-champ ou à un moment précis de sa journée.

Ce ne sont pas là de la pensée magique ou des exercices de visualisation pour-gagner-14-millions-à-Lotto-6/49. Il s’agit d’une façon toute simple de modifier ce cerveau qui ressemble à « 1,5 kilo de pudding au tapioca », comme le dit Rick Hanson. « Cette masse gluante insignifiante est l’organe régulateur du corps et la principale source interne de bien-être, d’efficacité au quotidien, de guérison psychologique, de développement personnel, de créativité et de succès. Le fait que vous vous sentiez en colère ou détendu, frustré ou comblé, seul ou aimé, dépend de vos réseaux neuronaux. De plus, la manière dont les cerveaux interagissent est à la base des relations épanouissantes, des organisations performantes, des nations florissantes et, en définitive, d’un monde en paix et prospère. »

L’équipe de Châtelaine fait sa part : elle vous a préparé un numéro anti-déprime. Au fil des pages, vous découvrirez comment illuminer ces prochaines semaines. Pourquoi ne pas faire quelques pas de danse cubaine ? Manger mexicain ? (Nous avons de bonnes adresses à Val-d’Or, Québec, Sherbrooke et Montréal dans la section C’est dans l’air !) Ou découvrir les saveurs de la Corée ? Ajouter une touche d’éclat à la déco ? Vivre comme les optimistes ? Ou simplement dormir davantage ?

Le prochain mois de novembre sera tout sauf déprimant. Promis, juré.

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