Monique Jérôme-Forget, avocate et personnalité politique québécoise
Il est souvent tentant de mépriser l’ambition et d’y voir là un trait de caractère défaillant en particulier chez les femmes. Pour moi, l’ambition est une qualité, et c’est l’ambition qui m’a permis de relever des défis qu’au premier abord j’aurais pu refuser. L’ambition nous fait prendre des risques et nous dépasser. Que ce soit d’accepter la présidence de la CSST ou la présidence de l’Institut de recherche en politique publique (l’IRPP), j’ai la conviction que c’est l’ambition qui m’a permis d’accepter ces postes de commande importants. Et que dire du poste de présidente du Conseil du trésor ou de ministre des Finances. Sans l’ambition, j’aurais joué de façon très prudente sans faire de vagues. Au contraire, parce que j’étais ambitieuse j’ai voulu régler quelques grands dossiers dont l’équité salariale ou le contrôle des dépenses pour maintenir l’équilibre budgétaire jusqu’à la crise financière. Et là, il m’a fallu réagir pour permettre au Québec de traverser cette crise. Pour moi, l’ambition est un atout important qu’il faut cultiver. En particulier chez les filles.