Au Japon, cela fait des décennies que l’on pratique des « bains de forêt » thérapeutiques – les fameux shinrin-yoku. Voici que le Québec lui emboîte le pas avec le programme PrescriNature. Comment ça marche ? Concrètement, les médecins, pharmaciens et autres soignants participants peuvent rédiger de véritables ordonnances pour aider leurs patients, notamment ceux qui souffrent d’anxiété, à intégrer la fréquentation de la nature dans leurs habitudes de vie. L’initiative repose sur les bénéfices – nombreux et documentés scientifiquement – du plein air sur la santé. Baisse de la tension artérielle, stimulation de la fonction immunitaire, restauration cognitive, amélioration de l’humeur… « La liste des vertus est vraiment longue. Et le plus fascinant, c’est qu’on ne rapporte aucun effet négatif au fait de s’exposer à la nature, ce qui est très rare dans un traitement. Sans compter qu’on connaît peu de médicaments qui touchent à la fois la santé physique et psychologique », observe la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement.
En général, on suggère des sorties en nature de 20 à 30 minutes par jour, pour un total d’au moins 2 heures par semaine. Et pas besoin d’escalader une montagne ! « Le simple fait de s’asseoir sur un banc, de regarder les arbres, d’écouter les oiseaux, suffit pour avoir des bénéfices », conclut la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers. Qu’est-ce qu’on attend pour aller jouer dehors ?