Dossiers Art de vivre

À chacun sa Saint-Valentin

16 idées pour célébrer la fête des amoureux autrement.


 

1. Pour une Saint-Valentin plus… nature
Rien de tel qu’une virée dans une contrée sauvage pour découvrir (ou redécouvrir) la vraie nature de sa tendre moitié. Au programme : randonnées en raquettes et chocolat chaud, dans le parc national du Mont-Orford. Que vous soyez débutantes ou virtuoses de ces larges semelles que l’on adapte à ses chaussures pour marcher sur la neige sans enfoncer, le parc renferme une dizaine de sentiers bordés de paysages fabuleux, allant du plus facile (1,4 km/30 min) au très difficile (8,5 km/4 h 30). Les plus aventureuses seront heureuses d’apprendre que le mont possède l’un des meilleurs bistros des Cantons-de-l’Est : le 4 Saisons. Campé face à la montagne, ce grand chalet rustique propose non seulement des plats mijotés qui réchauffent l’âme, mais aussi un onctueux chocolat chaud et des frites maison, dont les enfants raffolent.

2. Pour une Saint-Valentin plus… économique
Pas besoin de chercher midi à quatorze heures pour s’offrir une Saint-Valentin à petit prix. Il suffit de téléphoner à votre patron et de vous déclarer invalide pour la journée. Puis, après avoir raccroché le combiné, invitez votre ami de cœur à faire pareil afin de pouvoir vous la couler douce, au lit. Trop libertine comme idée? C’est pourtant ce que font des milliers de Belges! En effet, une étude a révélé que le jour de la Saint-Valentin, le premier jour du carnaval et celui des vacances d’été présentent le plus haut taux d’absentéisme au travail, en Belgique. Donc, si l’idée de faire la Saint-Valentin buissonnière vous pèse trop sur la conscience, consolez-vous en vous disant que vous faites partie de la tendance. D’autant plus que le temps de travail perdu pour des raisons personnelles augmente de façon constante depuis 10 ans, à l’échelle du pays, d’après Statistique Canada.


 

3. Pour une Saint-Valentin plus… aphrodisiaque
À l’ère de la petite pilule bleue, cela fait plutôt vieux jeu de miser sur les plantes pour fortifier son désir. Mais il n’est pas inintéressant de tester les potions et les recettes, puis de cultiver son jardin de plaisirs avec La boîte à secrets des plantes aphrodisiaques, du botaniste-journaliste Patrick Mioulane. Le coffret comprend une brochure illustrée, qui décortique l’utilisation des plantes aphrodisiaques à travers l’Histoire et livre les recettes secrètes des rois, des reines et de leurs courtisans les plus pervers. La boîte contient aussi 100 cartes : 20 cartes recettes pour préparer boissons et menus coquins, 20 cartes sur le langage amoureux, en plus de 30 cartes plantes pour elle et 30 cartes plantes pour lui. La boîte à secrets des plantes aphrodisiaques, Patrick Mioulane, Larousse, 19,95 $.

4. Pour une Saint-Valentin plus… éclairante
Que ce soit à l’occasion de la Saint-Valentin, des réputées Nuits blanches (où il est possible de faire de la glisse jusqu’à deux heures du matin avant d’aller danser en boîte), ou par une douce soirée d’hiver, skier de nuit, à Bromont, amène toujours son lot de sensations fortes. D’autant plus que le plus grand domaine skiable éclairé d’Amérique du Nord organise, à l’occasion, des séances de rencontres express (speed dating), au cours desquelles des inconnus ont la chance d’exhiber leurs charmes, le temps d’une remontée, pour potentiellement redescendre la montagne avec un nouveau flirt au bras.


 

© Observatoire, Rémi Boucher, Sépaq

5. Pour une Saint-Valentin plus… étoilée
« Aimer jusqu’à la déchirure. Aimer même trop, même mal. Tenter, sans force et sans armure, d’atteindre l’inaccessible étoile », chantait Jacques Brel, dans La Quête. Les amoureux qui partagent cette conception légèrement absolutiste de l’amour ou qui rêvent encore à leur bonne étoile devraient s’offrir une virée romantique sous l’un des plus beaux ciels étoilés du Québec : le parc national du Mont-Mégantic. Et cela, non seulement parce que son Astrolab est un centre d’activités consacré à l’astronomie, d’où il est possible de découvrir les splendeurs de l’univers, mais parce que le Mont-Mégantic héberge aussi l’observatoire astronomique le plus performant au Canada, perché au sommet d’une montagne magnifique. Pour un week-end intersidéral.

6. Pour une Saint-Valentin plus… déshabillée
Il existe des activités, a priori normales pour les uns, qui l’apparaissent moins pour les autres. À l’image de ces soirées de quilles dans le plus simple appareil, orchestrées par la Fédération québécoise de naturisme (FQN). Ces activités se déroulent dans le cadre des loisirs urbains de la FQN, qui organise également des séances d’aquaforme ainsi que des tournois de badminton et de volleyball. Mieux, les adeptes de naturisme peuvent aussi vivre des expériences 100 % spa, à seulement 19 minutes du pont Jacques-Cartier. Ipso facto, un dimanche sur deux, le Centre balnéaire Le Chalet du boisé de Varennes ouvre aux nudistes son jardin asiatique (avec trois bains d’hydromassage chauds), sa zone méditerranéenne (avec un bain turc à l’eau salée) et son spa nordique (avec un sauna finlandais, une chute sibérienne et un foyer extérieur). Drôlement culottée comme activité, non?


 

© Auberge Le Baluchon

7. Pour une Saint-Valentin plus… entraînante
Pas besoin d’être nostalgique de l’époque des Forges-du-Saint-Maurice (dont la fonderie, fondée en 1738, fut le premier établissement industriel de Nouvelle-France) pour s’offrir un voyage dans le temps. Au contraire, il suffit de prendre sa besace, de se rendre à Saint-Paulin (près de Trois-Rivières) et d’aller faire une balade en traîneau, à l’Auberge Le Baluchon. Ces promenades en carriole géante, traînée par des chevaux de trait, permettent de prendre un bol d’air et de découvrir la splendeur des paysages mauriciens, les fesses calées sur des peaux d’animaux. Il est également possible d’y faire du traîneau à chiens, de l’équitation, du ski de fond, de la raquette et du patin à glace. Notez aussi que Le Baluchon est réputé pour son spa santé et pour sa table, dont le pâtissier a remporté plusieurs prix.

8. Pour une Saint-Valentin plus… pétillante
Découvrir le pays des bulles. Visiter les caves les plus notoires (Veuve Clicquot, Mumm, Pommery, Moët & Chandon, Pol Roger, Louis Roederer, etc.). L’idée de partir en Champagne vous apparaît encore plus sautée qu’un bouchon de liège? Pourtant, elle est aisément réalisable. Car la Champagne, qui est une région vallonnée et débordante de cours d’eau célèbres (l’Aube, l’Aisne à la Marne, la Seine), est située à moins d’une heure et demie, au nord-est de Paris. Et ses vignobles, qui se concentrent essentiellement autour des villes d’Épernay et de Reims, sont répartis en quatre grandes zones facilement accessibles : la montagne de Reims, la vallée de la Marne, la côte des Blancs et la côte des Bar. Pour en savoir plus, les sites champagne.fr et tourisme-champagne-ardenne.com regorgent de renseignements utiles pour un séjour pétillant.


 

9. Pour une Saint-Valentin plus… manuelle
Suffit de feuilleter les journaux et les magazines, dans les jours qui mènent à la Saint-Valentin, pour identifier les grands thèmes de prédilection : désir, amour et chocolat. À quoi s’ajoutent le sexe, les fleurs et les massages. Si l’on préfère laisser aux experts le soin de vous conseiller en matière libidinale, les profanes des techniques de massage risquent de trouver leur nirvana avec le coffret Les massages pour les nuls. Celui-ci comprend un livret, qui regroupe les meilleures techniques dans l’art du toucher (à pratiquer sur l’enveloppe corporelle de votre moitié), et trois mélanges d’huiles essentielles 100 % naturelles. Une façon originale de se faire la main. Offert en magasin, au prix de 39,95 $.

10. Pour une Saint-Valentin plus… amicale
Vivre le célibat n’empêche pas de souligner la fiesta de l’amour. Bien au contraire. Pourquoi ne pas organiser une soirée entre amies, où chaque invitée raconte son premier coup de foudre, autour d’une décadente


 

© Rond Coin

11. Pour une Saint-Valentin plus… pittoresque
Suivez les traces du conteur Fred Pellerin dans son village, le temps d’un week-end, à
Saint-Élie-de-Caxton. Écoutez (ou réécoutez) ses contes et ses chansons et laissez la voix de cet orfèvre de mots vous transporter à travers les rues d’un village qui habite son œuvre, là où s’entremêlent le réel et l’imaginaire. Une fois sur place, cassez la croûte chez Le Lutin Marmiton, installé dans l’ancien presbytère et dont la devise est : « si vous êtes perdus… vous êtes rendus ». Prolongez votre visite en posant votre besace au Rond Coin, un site d’hébergement où il est possible de passer la nuit dans un tipi sioux, une yourte mongole, une tente prospecteur, un camp de bûcheron et une roulotte gitane.

 


 

© Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, Sébastien Larose

12. Pour une Saint-Valentin plus… spirituelle
Prendre du temps pour soi sans toutefois laisser l’autre en plan. Insuffler un nouvel état d’esprit à votre tandem amoureux. Dénicher un espace où mieux se retrouver… Si les recettes pour renouer avec l’âme sœur pullulent, les miracles, eux, ne s’opèrent pas d’emblée. Alors, pourquoi ne pas demander un peu d’aide du côté de l’au-delà, en partant en retraite fermée à deux, mais chacun de son côté, dans un lieu mystique comme l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac? Elle, dans l’hôtellerie des femmes ; lui, dans celle des hommes. Une retraite où les journées sont orchestrées en fonction des règles de Saint-Benoît. C’est-à-dire en fonction de la liturgie des heures où, huit fois par jour, la communauté se rassemble pour se recueillir et réciter des psaumes – seuls moments où il est possible de croiser l’autre, puisque les repas et la couche ont lieu séparément. Une idée zen pour raviver la foi en son couple.

13. Pour une Saint-Valentin plus… cochonne
Pourquoi ne pas se goinfrer de cochonneries quand la planète entière s’éreinte à exciter les sens de tous les amoureux? Mais quitte à se la jouer cochon, le jour où l’amour rêve si fort de rimer avec toujours, on y va à fond et on s’empiffre de vraies cochonnailles! Pour cela, quoi de mieux que le restaurant de Martin Picard, Au pied de cochon? Avec ses oreilles de crisse, son boudin maison, son rôti de porcelet, ses côtes, ses pieds et ses têtes de porc pour deux (le plat idéal pour amoureux têtus), le célèbre établissement de la rue Duluth, à Montréal, est l’endroit rêvé pour philosopher et s’interroger sur la vie à deux, à savoir si c’est du lard ou du cochon…


 

14. Pour une Saint-Valentin plus… littéraire
Lire ou relire ce qui reste possiblement l’une des plus originales nouvelles d’amour jamais écrites : L’amour est aveugle,de Boris Vian. Résumons : un mystérieux brouillard s’abat sur une ville. Dans l’impossibilité de se voir ou de se reconnaître, les habitants se laissent aller à satisfaire leurs désirs les plus primaires. Tout le monde, sans exception, est pris d’une frénésie copulatoire, sans le moindre souci des apparences. Mais, le jour où ce brouillard de rêve se lève, les habitants, qui ont goûté à la liberté que cet aveuglement leur accordait, préfèrent ne pas recouvrer la vue. Une histoire aussi surréaliste que son auteur.
À découvrir dans Le loup-garou et autres nouvelles, Boris Vian, L.g.f., 9,95 $.

15. Pour une Saint-Valentin plus… sexuelle
New York, New York. Vous allez en week-end, dans la Grosse Pomme? Après le Guggenheim, le Met et le MoMA, faites un crochet au Museum of Sex, sur la 5e Avenue. Plus rigolo qu’excitant, ce lieu de culture sous la ceinture présente des rétrospectives sur la pornographie, la sexualité dans le septième art et la publicité. Il offre aussi son lot de livres et de bandes dessinées érotiques, d’attelages et d’autres cravaches pour les plaisirs sadomasochistes, des vibrateurs et des sex toys, plus deux poupées gonflables grandeur nature. Puis, pour nous rappeler que nous faisons partie du règne animal, le musée abrite une expo permanente sur la vie sexuelle des animaux. Sans oublier une boutique souvenirs, avec des farces et attrapes.


 

16. Pour une Saint-Valentin plus… philosophique
« C’est une évidence qui crève les yeux, qui traverse et bouleverse en permanence nos vies privées, écrit Luc Ferry, dans son dernier livre, La révolution de l’amour. Pourtant, nous osons à peine l’avouer hors l’intimité la plus restreinte : c’est l’amour qui donne tout son sens à nos existences. C’est lui qui nous contraint (…) à ne pas céder au pessimisme, à nous intéresser malgré tout à l’avenir. » Un peu plus loin, le philosophe français ajoute : « La plupart des anciens tabous ont aujourd’hui sauté. Nous n’hésitons plus à parler de sexe, de l’argent et même de la mort (…) mais d’amour, curieusement, il nous est difficile d’en parler. » Ce livre raconte l’Histoire de l’Amour (en majuscules), la seule chose, ou presque, pour laquelle nous sommes prêts à tout.

La révolution de l’amour, Luc Ferry, PLON, 39,95 $.

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