Art de vivre

Êtes-vous branchée?

Internet est devenu quasi aussi indispensable que le téléphone. Si vous ne le savez pas déjà, vous en serez bientôt convaincue. Voici pourquoi.

Par Jean-Yves Girard

Internet est devenu quasi aussi indispensable que le téléphone. Si vous ne le savez pas déjà, vous en serez bientôt convaincue. Voici pourquoi.

Créé il y a 35 ans, mais utilisé depuis 10 ans à peine, Internet change nos vies à haute vitesse. En octobre 2004, 60 % des adultes québécois utilisaient Internet sur une base hebdomadaire, au travail, à l’école, à la maison ou dans un établissement commercial (café, bibliothèque). Deux fois plus qu’il y a quatre ans. Et ce n’est qu’un début.

Car Internet va vite, très vite. Les sites de toutes sortes se multiplient à un rythme prodigieux. Le livre Internet pour les nuls (éditions First) en fait la démonstration avec cet exemple : en tapant l’expression « produits du terroir » dans le moteur de recherche Google au printemps 2004, on obtenait une liste de 71 700 sites. Six mois plus tard, la même recherche donnait 145 000 résultats. Le double!

  • Martine Gingras, pionnière du Net
  • Les sites préférés de Martine
  • Historique : des dates et des chiffres
  • Connexion : se brancher sans se ruiner
  • Entrevue avec le spécialiste Jean-Pierre Cloutier : réflexions sur une évolution
  • Cyberlexique : le jargon du Web expliqué
  • Témoignage : « Internet a changé ma vie »
  • Témoignage : heureuse et amoureuse… grâce à Internet
  • Témoignage : attention au clavardage !

Par Jean-Yves Girard

À 31 ans, Martine Gingras est probablement, grâce à www.banlieusardises.com, la « madame de banlieue » la plus mondialement célèbre du Web francophone. Elle a aussi été l’une des premières Québécoises à se lancer sur l’autoroute électronique.

Quand Martine parle de ses premières « sorties » dans le cyberespace, on croirait entendre une paléontologue expliquant le quotidien des dinosaures. « Au Québec, au début des années 1990, seules les universités étaient branchées. Pour la majorité des gens, Internet, c’était uniquement de l’informatique. Mais moi et une poignée de connaissances, on voyait ça comme un nouvel outil de communication. »

À ce moment-là, Martine étudie en communications à l’UQAM. « J’ai eu à convaincre ma directrice de thèse (thèse qui portait sur les mondes virtuels) que je devais avoir accès à Internet. J’avais déjà un portable – ce qui était très rare – que je traînais partout. C’étaient mon crayon et mon papier. »

Se brancher à Internet de la maison relevait presque de l’impossible. « Il fallait se connecter avec un modem très lent à un serveur Unix auquel on donnait des commandes barbares pour accéder à différents logiciels. Oubliez Explorer, Netscape et les autres, il n’y avait que du texte. Pour voir des images, je devais me rendre au laboratoire de l’université, où un ordinateur, muni d’une connexion rapide et du fureteur NCSA Mosaic, permettait d’en télécharger. »

Dans ces temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître (et à peine imaginer), il n’y avait pas beaucoup de « vagues » pour « surfer » sur le Web. « C’était quand même fascinant de pouvoir consulter, dans le confort de mon foyer, plein d’articles de chercheurs disséminés partout dans le monde. »

Puis l’université a commencé à octroyer aux étudiants de l’« espace » sur ses ordinateurs pour qu’ils puissent mettre en ligne leur propre site. « Et j’ai créé le mien au printemps 1995… » C’est à la même époque qu’elle a rencontré l’homme qui partage sa vie encore aujourd’hui. « Il étudiait l’art virtuel. On s’est surtout découverts par échanges de courriels. C’est drôle, parce que, tout récemment, il m’a offert l’ensemble de notre correspondance, qu’il avait archivée sans me le dire », souligne-t-elle, tout émue.

En 10 ans, son site a connu plusieurs formes, mais il lui a toujours ressemblé : drôle, brillant, sans chichi et immensément sympathique. En décembre dernier, peu importe qui (vous à Limoilou, votre tante à Chibougamau ou une étudiante à Ouagadougou) cherchait une recette de « cassoulet » dans Google.ca, le premier site de référence suggéré n’était pas situé à Castelnaudary, petite ville du sud de la France où est né ce plat bourratif, mais à Rosemère, au nord de Montréal, chez Martine ! Question : son cassoulet est-il le meilleur au monde? « Personne chez Google ne teste les recettes! Google considère que si beaucoup d’internautes consultent ton site – et s’il existe depuis longtemps –, c’est qu’il est crédible. Mais chaque moteur de recherche a sa manière d’évaluer la pertinence d’un site. Cherchez mon site sur Altavista ou Hotbot et il apparaît plus loin ou pas du tout. »

Outre sa recette de cassoulet, Martine propose ses conseils sur plusieurs fronts : comment fabriquer ses savonnettes, appliquer un traitement capillaire intensif pour cheveux frisés ou réparer un robinet qui fuit… Depuis novembre 2004, on y trouve une section « maternité ». « Quand j’ai annoncé dans mon blogue que j’étais enceinte, j’ai reçu des réactions extraordinaires des visiteurs – il y en a 2 000 par jour, un score impressionnant pour un petit site personnel », précise la banlieusarde, pour qui cette activité est un hobby (elle gagne sa vie à titre de vice-présidente aux communications de Netsym, un réseau d’affaires électroniques qu’elle a fondé avec deux autres « vétérans » d’Internet).

Et comme son site est très visuel, on peut y voir l’échographie de son bébé, une fille dont la naissance est prévue pour le début d’avril. « Qu’est-ce que c’est que cette petite main en l’air, lui a écrit une internaute. Déjà prête à cueillir une fleur ou à manier la spatule ? » Parions plutôt sur une souris.

Par Jean-Yves Girard

Pour m’informer:

  • Les nouvelles de Radio-Canada : je m’informe très peu via la télé et les journaux, préférant le faire en quelques clics sur le Net avant de débuter ma journée de travail ; le site de Radio-Canada est l’un de mes incontournables pour les nouvelles d’ici.
  • : ce magazine de gauche américain a bien failli exploser avec la bulle Internet il y a quelques années, mais il a survécu grâce à l’abonnement de nombreux mordus (comme moi !). On y pratique un journalisme critique, qui change de la pensée unique cultivée par les CNN et autres grands médias américains. Les rubriques plus légères ne sont pas à dédaigner non plus ; ne ratez pas les chroniques d’Amy Reiter, qui relate avec un humour pas croyable les potins de stars !

Pour dénicher de bonnes affaires:

  • LesPAC.com : que ce soit pour du matériel informatique, des accessoires pour bébé ou bien d’autres choses, avant d’acheter du neuf, je commence généralement par voir ce qu’il y a dans l’usagé !
  • ebay.ca : j’aime bien le petit thrill que donne la participation à un système d’enchères…
  • GoldfishLegs.ca : avant de commander quoi que ce soit dans Internet, un détour sur le site GoldfishLegs s’impose. On y trouve des coupons-rabais pour acheter dans la plupart des cyberboutiques canadiennes !

Pour mes questions de santé:

  • Service Vie : des réponses à plusieurs questions qu’on peut se poser sur l’alimentation, la santé et la forme physique.
  • Réseau Proteus : très orienté « santé naturelle », c’est un site qui fait le point sur l’état des connaissances concernant de nombreuses plantes médicinales et qui me garde au fait des plus récentes théories et études.

Par Jean-Yves Girard

1945. Deux Américains, John Presper Eckert et John Mauchly, donnent naissance au premier ordinateur : l’ENIAC. Le bébé pèse 30 tonnes.

1969. Quatre ordinateurs dans autant d’universités sont reliés entre eux : c’est la création d’Internet, financé par le département de la Défense des États-Unis, qui travaillait au concept « d’informatique distribuée » depuis le début de la guerre froide.

1971. Premier courriel, envoyé entre deux ordis dans la même pièce par Ray Tomlinson, un informaticien. Celui-ci se rappelle vaguement que ce message « historique » donnait les instructions sur l’utilisation du « @ » dans l’adresse électronique. S’il avait été visionnaire, il aurait pu écrire : « Un petit texte pour l’homme, un grand chapitre pour l’humanité… »

1988. Le Canada se relie au réseau Internet (six ans après les Pays-Bas et le Royaume-Uni).

1989. Tim Berners-Lee, chercheur suisse, invente le www, le Web. On dit aussi le ouèbe, et on l’appelle la toile, car le Web (une application d’Internet, comme le courriel) est un ensemble de documents reliés entre eux par des hyperliens (qui permettent de passer d’un document à un autre).

1993. En avril, le Web sort du monde scientifique et devient accessible à toute personne branchée au réseau Internet.

2005. Un million : le nombre de nouvelles pages Web créées chaque jour.

Par Jean-Yves Girard

« C’est possible, et même de plus en plus », explique Pascal Forget, vulgarisateur informatique à l’émission La revanche des nerdz (Canal Z).

« Pour moins de 500 $, dit-il, les ordis d’occasion, comme le Pentium III lancé en 1999 ou un iMac, feront le boulot… jusqu’à un certain point. Tout dépend de vos besoins. »

Pour un internaute en herbe au budget limité, une connexion téléphonique de base (autour de 10 $ par mois) permettra de surfer, d’envoyer des courriels et d’en recevoir, de visiter des pages, mais le tout lentement (pendant un téléchargement, vous aurez le temps de vous faire un café, voire de passer l’aspirateur). Pour les impatients ou pour les pros de l’informatique comme Pascal, il n’y a qu’une seule réponse : la haute vitesse par câble (au moins 50 $ par mois). « C’est plus efficace qu’une ligne téléphonique, qui n’est jamais aussi rapide que la publicité le montre. »

Par Jean-Yves Girard

Journaliste, ex-réalisateur à Radio-Canada, photographe, Jean-Pierre Cloutier a commencé à écrire sur (et dans) Internet en 1994. Au Québec, il est une référence et l’un des rares spécialistes à faire l’unanimité.

Aujourd’hui, au Québec, en 2005, si on ne surfe pas, qu’on n’a pas d’adresse électronique et pas la moindre idée de ce qu’est un blogue, est-on complètement dépassé?
Répondre oui voudrait dire que 40 % de la population québécoise est dépassée… Je crois que ceux et celles qui n’utilisent pas Internet n’ont tout simplement pas trouvé en quoi ils seraient mieux informés ou divertis, ou communiqueraient plus efficacement, s’ils se branchaient au réseau. Par contre, si on parle des étudiants, j’ai l’impression qu’il sera de plus en plus difficile de vivre sans Internet, à cause de l’immense possibilité de documentation qu’il représente.

D’après Statistique Canada (2003), le Québec est la province la moins branchée au pays, autant à la maison qu’à l’école…
N’eût été de programmes gouvernementaux comme celui du Branchement des familles (mai 2000), l’écart serait encore plus grand par rapport aux autres provinces. Pourquoi ce retard ? Il y a d’abord le facteur revenus, qui n’est pas propre au Québec, mais plutôt universel. Puis, il y a le facteur langue. Les pages en français représentent 3 % de l’ensemble des contenus sur Internet, et ceux en anglais, 68,3 %. Il est donc normal que les francophones non branchés soient moins attirés par un média majoritairement anglophone – bien qu’il existe une profusion d’excellents contenus en français. J’ajouterais un troisième facteur, celui des conditions de branchement en région. La situation s’améliore, mais le Québec rural a longtemps dû composer avec des installations téléphoniques vétustes. Et je ne parle même pas de haut débit. Il y avait donc moins d’incitation au branchement pour les contenus « enrichis » (qui exigent un téléchargement).

Très brièvement, où s’en va Internet ?
Entre autres, sur le plan du contenu, on pourrait voir se développer un « Internet de proximité ». Le Web permet une communication planétaire, mais il pourrait aussi servir à rapprocher les membres d’une collectivité plus immédiate (arrondissement, ville, région). C’est un créneau porteur. [N.D.L.R. Martine la banlieusarde expérimente déjà ce créneau. En plus d’avoir en Europe des fans virtuels avec lesquels elle garde contact, Martine a noué grâce à son site des liens d’amitié bien réels dans son propre quartier, dont une copine qui débarque en personne de temps à autre pour fabriquer avec elle des savons maison !]

On dit souvent qu’Internet est une révolution…
On a dit bien des choses. Je crois qu’on peut parler de révolution quand un peu tout le monde peut s’approprier l’outil. Il y a encore, certes, des « fractures » profondes dans les sociétés, et entre les régions du globe, mais ce qui est nouveau, c’est qu’Internet permet une communication tant horizontale que verticale. Par exemple, grâce à Internet, je peux envoyer un courriel ou clavarder (horizontal), tout autant que publier sur mon site Web un article qui sera lu par 20 000 destinataires ou suivre en direct (vidéo/audio) la retransmission d’un événement en même temps que 10 000 autres personnes (communication verticale). Le téléphone, la radio ou la télévision ne permettent pas cela.

On estime à 120 millions le nombre de sites à caractère sexuel. Les pornographes, les pédophiles, le crime organisé, les terroristes utilisent Internet. Ne faudrait-il pas réglementer le Web?
Tout ce beau monde utilise également le téléphone, la poste, les avions, les véhicules… Les cadres juridiques se sont adaptés à ces outils, et ils devraient faire de même avec Internet, ni plus ni moins. Entre la porno légale et la porno illégale (impliquant des mineurs, des actes de violence extrême, etc.), ce devrait être clair. Le débat sur la pornographie dans nos sociétés n’est certes pas nouveau. C’est vrai qu’Internet représente le véhicule idéal – grâce à ce que les chercheurs appellent les « trois A » : accessible, abordable, anonyme. Mais censurer Internet serait une grave erreur.

Quel est le plus grand défi posé par Internet?
Le plus profond débat portera, à mon avis, sur la notion de droit d’auteur. Un livre fort intéressant a été publié sur la question récemment, Du bon usage de la piraterie (éditions Exils), de Florent Latrive. Il propose de repenser les modes de rémunération des auteurs, mais en dehors des strictes considérations de marché, et davantage en phase avec les valeurs sociales. Et ça, c’est un très vaste chantier de réflexion.

Pour lire le blogue de Jean-Pierre Cloutier : http://cyberie.qc.ca/jpc/blogger.html

Par Jean-Yves Girard

Google : le moteur de recherche le plus utilisé par les internautes. Le mot, en anglais, est entré dans le langage courant : « As-tu déjà « googlé » ton nom? » Les concurrents de Google s’appellent HotBot, Yahoo, Lycos

Webmestre : la personne qui s’occupe de la bonne marche d’un site Web. À Chatelaine.qc.ca, c’est Julie Tremblay qui a le plaisir de répondre à vos questions. Le préfixe Web a donné naissance à une kyrielle de nouveaux mots : webcam, webcarte, webcommerçant, webdiffusion, webéconomie…

Clavarder : le mot est une contraction de « clavier » et « bavarder ». Il s’agit de « parler » – en écrivant – en temps réel avec des internautes qui vivent au coin de la rue ou en Asie centrale. Plusieurs internautes francophones continuent à employer le terme anglais, chat (qu’on prononce « tchat »).

Nétiquette : le savoir-vivre virtuel. Ainsi, en plein clavardage, on ne tape pas « C’EST ENCORE MOI » en lettres majuscules, ce qui signifie qu’on crie à tue-tête… Cliquez ici pour consulter la nétiquette des forums de Chatelaine.qc.ca.

Blogue : journal intime ? Souvenirs de voyage ? Réflexions sur la vie qui passe ? Chroniques d’humeur ? Un blogue, c’est un peu tout ça. C’est surtout exactement ce qu’un blogueur ou une blogueuse souhaite laisser comme empreinte personnelle dans le cyberespace… tout en espérant que quelqu’un, quelque part, se rende compte de son existence virtuelle. Pour créer son propre blogue : www.monblogue.com.

Polluriel : on dit aussi pourriel. En anglais, on appelle spam ces courriels non sollicités qui nous inondent et qui sont dans la mire des autorités. L’automne dernier, un « spammeur » (comme disent les Français…), qui envoyait jusqu’à 10 millions de polluriels par jour, a été condamné à 9 ans de prison par un tribunal de Virginie.

Pour plus d’infos : www.grand-dictionnaire.com

Par Louise Gagnon

Un soir tristounet de novembre 1997, mon fils rigole tout seul devant l’ordinateur.

« Tu lis des sites comiques? »

«- Non, m’man. Je  » tchatte « … je jase avec des amis. »

Hein ? On peut parler avec du vrai monde sur Internet ? Ça m’intéresse, moi qui cherche une façon de sortir de mon isolement, celui d’une veuve de 45 ans.

Malgré la mise en garde de mes deux ados contre les nuits blanches devant l’écran, je décide de faire le grand saut. Je navigue, je surfe et je tombe sur des terres inconnues virtuellement peuplées.

Une fois inscrite à l’un des réseaux de rencontres, je passe des heures à échanger, à blaguer, surtout le dimanche soir, quand il y a foule au rendez-vous, c’est-à-dire une vingtaine de membres en ligne au même moment (aujourd’hui, il y en a des centaines !).

Du virtuel au réel
Ouais… le virtuel, c’est bien beau. Mais encore faudrait-il que je me donne un coup de pied au derrière et que je me joigne à un GT (un get together, une rencontre d’internautes), question de passer du virtuel au réel et de les voir en chair et en os, ces cyberpersonnes ! Je n’oublierai jamais mon premier GT. À la porte du bar où il a lieu, j’hésite, je me ronge les ongles pendant au moins 20 minutes. Puis une fille sympa m’accueille et s’empresse de me présenter aux autres. C’est super ! Je peux enfin mettre des visages sur les nicks (surnoms) que j’ai lu tant de fois sur mon écran. Malgré le trac, je me dégèle et je découvre une vraie belle gang. D’ailleurs, quelques-uns de mes meilleurs amis actuels, hommes et femmes, je les ai connus ce soir-là. En une année, ma vie a complètement changé. Je me suis retrouvée ainsi, après plusieurs sessions intenses de clavardage, au Brésil, invitée par Gilles, un Français, et survolant en deltaplane les plages de Rio de Janeiro !

Bien sûr, outre des amitiés, Internet m’a fait faire des rencontres d’un autre type… de plusieurs types. Je suis tombée en amour quelques fois. J’ai eu de gros béguins souvent. Et, à l’occasion, des amants. Depuis quatre ans, je « monte » en amour avec un être chaleureux croisé dans le cyberespace, plein de bonté, et qui partage ma façon de voir la vie.

Mon bilan est extrêmement positif. Bien sûr, Internet doit être utilisé avec modération et prudence. Mais il a fortement contribué à mon épanouissement personnel, à ma vie sociale et surtout à ma vie amoureuse. Prochaine étape : je sais qu’Internet m’aidera à me trouver… un télétravail ! :-)))

Par Julie Belleville

L’informatique, je n’y connaissais rien et ça ne m’intéressait pas du tout ! Mais c’est quand même grâce à un ordinateur et surtout, à Internet, que ma vie a changé du tout au tout…

L’histoire commence au début de l’an 2000. J’étais célibataire depuis un bout de temps et mes relations ne menaient à rien. Une amie m’a fait connaître les sites de « tchat » (clavardage). Un dimanche après-midi d’automne, je vais voir sur un site suisse que je fréquentais depuis quelques temps si, par hasard, le gars avec qui je discutais de temps à autres était là. Sitôt sur le site, je choisis un nouveau pseudo (nom d’écran) : CANADA. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est le mot qui m’est venu en tête. Et c’est ce qui attira mon… futur mari ! À cette époque, Julie Snyder avait une émission de télévision en France et Philippe, mon mystérieux suisse, ADORAIT son accent du Québec.

Rapidement, après avoir échangé quelques phrases, il me demande mon numéro de téléphone. Il veut m’appeler pour entendre mon bel accent si charmant ! Que faire ? Je suis à Beloeil et lui à Berne, en Suisse, il ne viendra tout de même pas me faire du trouble ce soir, ni la semaine prochaine. Je lui donne donc mon numéro et il doit m’appeler dans 30 minutes !

Il me téléphone donc comme prévu. Oh la la ! Quelle voix douce et agréable il a ! Et son accent est tout aussi charmant que le mien. Cet appel est le premier d’une longue série ! Le nombre d’heure que nous avons passées au téléphone est incroyable : mon compte téléphonique est dans le rouge, mais je m’en fous, je deviens amoureuse ! On se dit rapidement tout, le passé, le présent mais surtout l’avenir. Le mois suivant, pour ma fête, je m’achète un billet d’avion pour le rejoindre en Suisse. Mais il me fait la surprise d’arriver au Québec, une semaine avant mon départ, parce qu’il veut me voir tout de suite ! C’est Noël, le Nouvel An, tout est rapide mais surtout magique…

Nous nous sommes rencontrés dans Internet le 5 novembre 2000, nous nous sommes vus pour la première fois le 16 décembre suivant. J’ai demandé un congé sans solde d’une année et je suis partie vivre en Suisse le 13 juillet 2001. Le 25 août suivant, nous nous marions à Las Vegas. L’année suivante, nous nous marions religieusement au Québec, puis en Suisse. Nous attendons notre premier enfant pour le 20 mai 2005 et je vis en Suisse, heureuse et amoureuse depuis 3 ans et demi. La vie est belle !

Par France, Ste-Thérèse

J’ai rencontré l’homme de ma vie dans Internet il y a maintenant 6 ans de cela. Je suis très heureuse avec lui mais je vous assure que cela n’a pas été facile !

J’ai commencé à « chatter » parce que mon mari était toujours absent (il travaillait beaucoup) et je n’ai jamais pensé que cette activité me permettrait de rencontrer un homme. Je m’amusais simplement, et je parlais surtout avec des femmes. Puis il est arrivé, nous avons clavardé ensemble sur le site de « chat » public puis par ICQ (messagerie instantanée), nous avons ensuite commencé à parler au téléphone et finalement, nous nous sommes vus. Ce ne fut pas un coup de foudre sur le coup, c’est progressivement que l’on s’est mis à s’aimer. De mon côté, j’étais encore en relation de couple, bien que ça ne fonctionnait plus du tout entre mon mari et moi (je voulais me séparer bien avant de rencontrer l’autre homme). J’ai aussi deux enfants et je menais tout de même une vie de femme mariée depuis 15 ans !

Nous avons commencé par être amants, puis un peu plus. Je me suis attachée à lui, mais il ne voulait pas d’une relation sérieuse et il a continué à clavarder avec d’autres femmes. Après sept mois de relation, il m’a quitté par peur de l’engagement. Ça n’a pas été facile du tout pour moi ; je savais qu’il « chattait » avec d’autres femmes et j’ai alors détesté Internet plus que tout au monde…

Mais il m’est revenu en disant qu’il ne pouvait pas se passer de moi. Il n’a plus jamais « chatté » et moi non plus ! Maintenant, je suis évidemment divorcée et je dois avouer que je vis le plus beau roman d’amour qui existe. C’est exactement comme j’imaginais l’amour quand j’étais jeune !

Je ne suis quand même plus une petite fille, j’ai maintenant 40 ans (j’ai rencontré mon nouveau conjoint alors que j’avais 34 ans). Et je peux vous dire que pour une femme qui ne croyait pas qu’Internet pouvait mener à une rencontre, j’ai été surprise ! Je ne crois toutefois pas que je conseillerais à d’autres de chercher l’âme sœur sur un site de clavardage, car malgré le bonheur que je connais maintenant, j’ai beaucoup souffert dans cette aventure.

 

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