Culture

Sandrine Bisson brille dans le film Confessions

Dans le film Confessions, elle forme avec Luc Picard un duo à la Bonnie & Clyde, version guerre des motards. L’occasion pour Sandrine Bisson de prouver qu’elle n’a pas fini de montrer toute l’étendue de son talent.

Sandrine Bisson

Photo : Gaëlle Leroyer (Les Films Opale)

Vingt-huit meurtres. Une douzaine d’attentats. C’est le palmarès sanglant de Gérald Gallant, considéré comme l’un des pires tueurs à gages de l’histoire du pays. Cet été, le réalisateur et acteur Luc Picard porte à l’écran le récit de cet homme de main des Rock Machine, qui purge une peine de prison à perpétuité. Aux côtés de Picard, dans le rôle principal, Sandrine Bisson incarne Jocelyne, sa maîtresse et complice.

« Le nœud de mon travail de comédienne a été de tomber amoureuse d’un tueur. Et cela a fonctionné. Il faut dire que Luc est exceptionnel dans son rôle. Son Gallant, je le trouvais drôle, attachant, avec une certaine sensibilité… Mais il a fait attention de ne pas le dépeindre en héros. Ça reste un monstre », confie Sandrine Bisson, de sa voix un tantinet éraillée, unique.

Film Confessions

Pour elle, cette liaison dangereuse marque une première. Car la comédienne de 47 ans, inoubliable en maman explosive dans la trilogie 1981, 1987 et 1991 de Ricardo Trogi et en mère tourmentée dans la série Fragile, n’avait encore jamais incarné… une amoureuse. « Jocelyne et Gallant se découvrent un désir plus fort que tout, bestial. Quand j’ai vu le film, moi qui suis si pudique, j’avoue avoir fermé les yeux pendant certaines scènes ! » glisse-t-elle avec un rire gêné. Sur un plateau, par contre, l’actrice se donne corps et âme. Elle atteint une authenticité qui va toujours droit au cœur. Et grâce à laquelle elle se bâtit une jolie collection de trophées (Iris, Gémeaux, Jutra).

« Ma richesse, c’est le temps », note-t-elle. N’ayant jamais croulé sous les offres – du moins jusqu’à tout récemment –, elle a su magnifier chaque rôle qu’elle a décroché. « C’est peut-être parce que je suis dyslexique, mais je mémorise mes répliques deux à trois mois d’avance. En fait, j’apprends plus mes textes par émotion. » Son travail acharné fait le reste. « Même si je n’ai que trois jours de tournage, je me prépare comme si j’étais au cœur de la production. Je ne prends jamais rien à la légère. »

 

Confessions, drame de Luc Picard, en salle le 20 juillet.

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