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Art de vivre

Sarah-Jeanne Labrosse: une comédienne hors du cadre

Sarah-Jeanne Labrosse enchaîne les rôles, à la télé comme au cinéma, mais c’est sous les traits de Donalda Laloge, personnage phare des Pays d’en haut, qu’elle bouleverse le plus. Portrait d’une femme qui ne craint pas de sortir de sa zone de confort.
Par Caroline Paquette
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Elle a incarné Gabrielle, la fille du policier David Bouchard (Patrick Huard) dans Bon cop, bad cop. Onze ans plus tard, Sarah-Jeanne Labrosse reprend son rôle dans la suite très attendue de ce film, indétrônable au sommet du box-office québécois. On pourra la voir dans des scènes qui ajoutent «de petites touches d’amour familial» à une production résolument tournée vers l’action. Gabrielle n’a plus rien de l’adolescente: elle vit maintenant avec son amoureux et aspire à suivre les traces de son père.

À 25 ans, Sarah-Jeanne aussi est ailleurs. Ce matin-là, notre rencontre autour d’un thé à la menthe bien sucré avait des airs de bilan. La comédienne a multiplié les apparitions au petit écran ces dernières années. Si elle se sait privilégiée, elle tente néanmoins «de faire des choix intelligents, pour ne pas [se] brûler». Son évolution, elle l’attribue en partie à la détenue Laurence Belleau, dans la série télévisée Unité 9, qu’elle a incarnée de 2012 à 2015. «C’était mon premier rôle d’adulte, confie-t-elle. Mon personnage était plus vieux que moi, alors que, d’habitude, on me rajeunit! Je l’ai abordé avec une grande liberté, parce qu’il n’y avait pas de contexte familial. Pour la première fois, je n’étais pas “la fille de”.»

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Complice des jeunes 

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À VRAK, on peut la voir dans la troisième saison de la populaire émission Le chalet, tournée avec sa vraie gang d’amis – un élément clé de son succès, croit-elle. «On n’a pas eu à créer de complicité devant la caméra, lance-t-elle. On improvise beaucoup... On parle aussi de sujets sérieux comme l’homosexualité, l’infidélité ou l’anxiété. Les jeunes s’y reconnaissent.»

Le chalet. Photo: Vivien Gaumand Le chalet. Photo: Vivien Gaumand

Elle est bien consciente d’avoir une relation enviable avec ce public, qui la suit en masse sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle a accepté de devenir porte-parole de Tel-jeunes, succédant à Marina Orsini. Une première pour Sarah-Jeanne, qui n’avait jamais endossé de cause, malgré les nombreuses offres reçues. «En m’associant à cet organisme-là, je vais pouvoir accomplir quelque chose de concret, de positif. Les jeunes me posent plein de questions auxquelles je ne peux pas répondre. Maintenant, je vais pouvoir les rediriger vers des professionnels.»

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Éternelle insoumise

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Si Unité 9 l’a fait connaître d’un large public, la série Les pays d’en haut l’a propulsée dans les ligues majeures, «parce que c’est un classique». Un classique revisité, cela va sans dire, puisque son personnage déboulonne le mythe de l’épouse de Séraphin, considérée jusque-là comme une personne douce et soumise.

«Selon Gilles Desjardins [l’auteur], Donalda est une battante qui exprime ses idées, même si son époque ne le lui permet pas. Beaucoup en ont été agacés. Je ne dis pas que toutes les femmes de ce temps-là étaient comme elle, mais je pense qu’elle pouvait être comme ça. Pour moi, c’est un privilège de la jouer.» Tout naturellement, je lui demande si elle est féministe.

«Évidemment que je le suis, et j’espère que tout le monde l’est! Je ne comprends pas comment on pourrait être contre l’égalité et la sécurité des femmes.»

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Les pays d'en haut. Photo: Bertrand Calmeau Les pays d'en haut. Photo: Bertrand Calmeau

Rien d’étonnant à ce que le personnage de Donalda l’ait attirée. La jeune femme que j’ai devant moi est solide et ne craint pas d’être bousculée, déstabilisée, que ce soit par un rôle ou par une œuvre d’art. «Quand je regarde quelque chose, j’aime me questionner, me demander: “Qu’est-ce qui me dérange là-dedans ?” Et je prends plaisir à m’impliquer dans des projets qui ont cet effet-là sur les gens.»

Le métier d’artiste étant ce qu’il est, avec ses hauts et ses bas, l’été s’annonce tranquille pour Sarah-Jeanne. Mais en elle, ça bouillonne. «Quand on est bien dans sa peau et qu’on a plein d’idées en tête, un petit temps d’arrêt ne fait pas de mal, ça laisse de la place pour autre chose.»

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Photo: Marï Photographe Photo: Marï Photographe

Au cours de la prochaine année, on l’apercevra dans quelques productions anglophones dont The Death and Life of John F. Donovan, de Xavier Dolan. Bilingue, la comédienne n’en est pas à ses premiers tournages dans la langue de Shakespeare puisqu’elle a entre autres joué dans Eastern Promises de David Cronenberg en 2007. Des expériences qu’elle souhaite répéter. «Les anglophones ne me connaissent pas, ils ne peuvent pas me mettre dans une case, comme c’est souvent le cas ici. J’aimerais montrer une nouvelle facette de moi.» Aller au-delà des idées préconçues. Relever d’autres défis. S’aventurer loin des sentiers battus, en somme.

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