Culture

Théâtre : deux pièces à voir cet automne

Comme les arts vivants nous ont manqué ! Voici deux pièces écrites par des monuments de la dramaturgie québécoise. À voir.

pièce de théatre Nassara

Nassara, de Carole Fréchette

Les textes de Carole Fréchette, traduits en 20 langues, ont été joués dans plusieurs pays. Sa dernière pièce lui a été inspirée par un séjour qu’elle a fait au Burkina Faso à l’occasion d’un festival. « C’était seulement mon deuxième contact avec l’Afrique. Il y a donc eu le choc de cette rencontre, mais aussi celui d’entendre les enfants dans la rue crier “Nassara !” quand ils voyaient un Blanc, surtout une femme. Ils couraient vers moi pour me serrer la main. Ç’a été la première émotion à l’origine de la pièce », relate-t-elle. Sa pièce met en scène une Québécoise qui participe à un colloque sur l’agriculture urbaine à Ouagadougou. Sans trop savoir pourquoi, elle se sent bouleversée par les taquineries des garçons et des fillettes qui lui lancent des «Nassara !» (Blanc ou Blanche, en moré). Des douleurs enfouies refont surface… Mise en scène par Sophie Cadieux, la pièce est interprétée par Marie-Thérèse Fortin, Stephie Mazunya et Moussa Sidibé.

Au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, à Montréal, du 7 au 25 septembre.

Embrasse, de Michel Marc Bouchard

Pour la 70saison du TNM, le rideau se lève sur une nouvelle œuvre du prolifique auteur québécois Michel Marc Bouchard (Les Feluettes, Tom à la ferme). Dans une intrigue émaillée de secrets, Hugo veut se séparer de sa mère, poursuivie pour violence envers lui. En prévision du procès, il s’efforce de lui confectionner une tenue splendide, digne de son mentor Yves Saint Laurent, dans l’espoir qu’elle soit innocentée. Le récit met en jeu des émotions puissantes et des personnages hauts en couleur, aspirant à l’absolu, selon Anne-Marie Cadieux, qui joue la mère. « C’est un grand cadeau pour une actrice de se faire écrire un rôle. Et c’est unique de participer à une création, de travailler avec un auteur vivant. Michel Marc retourne beaucoup sur le métier : c’est un véritable artisan de l’écriture ! » s’exclame celle qui a connu le dramaturge il y a 40 ans, alors qu’ils étudiaient en théâtre à l’Université d’Ottawa. Mais qui jouera le fils ? L’éblouissant Théodore Pellerin, lauréat de prix internationaux pour ses rôles au cinéma (Chien de garde, Genèse). Et Yves Saint Laurent sera incarné par nul autre que… Yves Jacques ! Alice Pascual et Anglesh Major complètent cette distribution de rêve.

Au Théâtre du Nouveau Monde, à Montréal, du 21 septembre au 16 octobre, puis en tournée au Québec jusqu’à la fin novembre.

 


Couverture numéro Septembre-octobreCet article est paru dans notre numéro de septembre/octobre.
Disponible par abonnement et sur Apple News.

POUR TOUT SAVOIR EN PRIMEUR

Inscrivez-vous aux infolettres de Châtelaine
  • En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions d'utilisation et politique de confidentialité. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment.