Récolte des fleurs de bleuets, qui entrent dans des soins contour des yeux. La Maison Yves Rocher, tout près des jardins.
Des herbes sauvages dansent sur le toit végétal. Des artichauts se pointent dans le potager bio. Et les sauterelles font entendre leur chant stridulant. La nature prend toute la place à l’hôtel-spa La Grée des Landes, dont l’architecture moderne se fond dans le décor des montagnes verdoyantes du Morbihan, en Bretagne.
L’empreinte carbone y est presque de zéro. Que des matériaux naturels autour de nous : pierre, bois, tissus biologiques. « Non, il n’y a pas d’air climatisé dans les chambres et le Wi-Fi n’est offert que sur demande », répond le maître d’hôtel à nos requêtes typiquement nord-américaines. Déboussolant ? Un peu. Admirable ? Surtout ! Son fondateur, Yves Rocher, voulait en faire un refuge le plus écolo possible, tout comme son entreprise spécialisée en cosmétiques végétaux.
Pari réussi. Près de 15 ans après la construction de ce complexe luxueux et douillet, la biodiversité y a été décuplée et le restaurant qu’il abrite, Le Végétarium, a reçu une étoile verte Michelin pour l’excellence de sa gastronomie responsable, bio et locavore.
Mais les victoires écologiques qui importent le plus à la société Yves Rocher sont accomplies dans les jardins environnants, où le regretté homme d’affaires est né et a tout imaginé dès 1959. « On pousse toujours plus loin la démarche. On ajoute, par exemple, de nouvelles plantes qui attirent des insectes capables de créer un équilibre naturel au jardin, ce qui évite l’utilisation de pesticides. On bonifie aussi sans cesse le système d’irrigation afin de moins arroser, et ce, malgré les sécheresses plus fréquentes », explique la responsable de production de la maison, Eleonor Germain, en déambulant dans le Jardin botanique Yves Rocher, ouvert au public à l’année.
Aujourd’hui, cet espace vert de deux hectares abrite plus de 1 500 espèces végétales, dont les plantes emblématiques de la marque : camomille matricaire, camomille romaine, arnica, bleuet, mauve, ficoïde glaciale, edulis et calendula. D’ailleurs, lors de notre passage, c’était le moment de la récolte de cette dernière : les champs d’un orange vif offraient le plus beau des spectacles.
Les visiteurs en ont aussi plein la vue dans les diverses installations de La Gacilly – notamment au Musée immersif Yves Rocher –, où ils peuvent en apprendre davantage sur l’histoire de la marque, ses trésors végétaux et leur transformation en petits pots.
La traversée de l’Atlantique est impossible ? La maison Yves Rocher apporte ses nouveautés anti-âge infusées de fleurs toujours plus écolos jusque dans ses 52 boutiques québécoises, où le prix des produits a récemment été revu à la baisse et l'expérience de magasinage recentrée sur l'ADN naturel de la marque. Accessibles, les soins botaniques écoresponsables ? Oui, madame.
Notre journaliste était invité par Yves Rocher, qui n'a eu aucun droit de regard sur le contenu du reportage.
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Philippe est rédacteur en chef adjoint chez Châtelaine. Il a travaillé pour plusieurs médias d'information - La Presse, HuffPost, Métro, L'actualité - à titre de journaliste et de directeur multiplateforme. Il se spécialise dans la couverture d'enjeux sociaux, de tendances en matière de beauté, d'alimentation, de tourisme et de style. Récipiendaire d’un prix Lizette-Gervais remis par la FPJQ, il allie sérieux et personnalité dans tout ce qu’il signe. Vous le croiserez probablement à une nouvelle table de Montréal.