Est-ce que le sujet du coronavirus nous hantera toujours quand on me lira? Jamais, en des décennies de journalisme, n’ai-je eu à me poser une question aussi embêtante à propos d’une chronique.
Les hasards de ma vie ont fait de moi une lectrice naturelle pour un petit ouvrage au titre intrigant: L’espace de la relation / Essai sur les bureaux de psychologues. Mon intuition était bonne: de l’emplacement des fauteuils à la gestion de la poubelle, tout y est fascinant!
J’aime beaucoup la série Épidémie diffusée à TVA. En fait, et je ne suis pas la seule, je la regarde avec d’autant plus d’intérêt qu’elle se déroule parallèlement à la vraie crise du coronavirus qui a cours présentement.
Quand j’ai lu la nouvelle, je n’ai même pas sourcillé: c’était plutôt l’évidence qui s’étalait. Ainsi donc, près de 380 000 Québécois ont quitté les urgences sans avoir vu de médecin en 2019…
Messieurs les abuseurs, vous monopolisiez la parole depuis des siècles, en prétendant que vos propos racontaient toute l’histoire. Eh bien non, il en manquait un bout! Voici l’autre version.
Je n’ai pas vécu l’été 2019; j’étais ailleurs, collée à mon clavier, plongée dans le passé, entourée de souvenirs multiples et touchants, à préparer un livre commémorant la tuerie de Polytechnique.