Dormez sur vos deux oreilles, vos dépôts sont protégés

Anouk Bélanger-Campeau, 28 ans, a une vie bien remplie, tant en ligne que dans le « monde réel ». Elle fait pratiquement tout sur son téléphone, incluant ses transactions bancaires. Fidèle à la réputation des millénariaux, cette jeune femme d’affaires n’a même jamais mis les pieds dans une succursale bancaire.

Même si elle est plutôt bien nantie et que son patrimoine ne cesse de prendre de l’ampleur, Anouk a, par moments, certaines inquiétudes. Si son institution bancaire fait faillite, perdra-t-elle l’argent qu’elle a déposé dans ses comptes ?

Qu’elle se rassure : l’argent qu’elle met de côté pour l’achat d’une maison et pour sa retraite est bel et bien en sécurité, grâce à la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC), une société d’État fédérale. Celle-ci offre une protection aux Canadiens et aux Canadiennes en cas de faillite d’une institution financière canadienne. 

La SADC joue un rôle unique en protégeant les dépôts assurables, c’est-à-dire les comptes de chèques et d’épargne, les dépôts à terme – comme les certificats de placement garanti – et les dépôts en devise (dollars américains et autres), détenus auprès de ses institutions membres. La protection couvre jusqu’à 100 000 $ par catégorie de dépôts et par personne. Les fonds communs de placement, les actions et les obligations, les fonds négociés en bourse (FNB) et les cryptomonnaies n’entrent pas sous la protection de la SADC.

Il existe sept catégories d’assurance-dépôts, dont les dépôts au nom d’une seule personne, les dépôts en commun, les dépôts dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), etc., qui possèdent toutes leur propre limite de 100 000 $ par institution membre. Les dépôts dans chaque institution financière sont assurés séparément et ne sont pas soumis à une limite cumulative. Au final, un épargnant peut être couvert jusqu’à 700 000 $ à l’intérieur d’une seule banque.

Ce qui veut dire que si Anouk a accumulé 50 000 $ en argent dans son compte-épargne, 100 000 $ dans son compte REER et 50 000 $ dans son compte CELI, toute son épargne est entièrement protégée advenant la faillite de son institution bancaire. Qui plus est, en cas de problème, le remboursement des dépôts (principal et intérêt) se fait automatiquement en l’espace de quelques jours. Pas de nuits d’insomnie en perspective !

Le plus beau dans tout ça ? Pour profiter de cette couverture d’assurance, Anouk n’a absolument rien à faire. Aucun document à signer, aucuns frais à payer. La seule chose qui compte, c’est qu’elle ait placé ses épargnes dans des comptes protégés par une banque membre de la SADC. Pour savoir si une banque en est membre, on consulte la liste des institutions participantes sur le site internet de la SADC.

La stabilité financière est un élément critique de notre toute société, non seulement pour les personnes qui la composent, mais aussi pour l’ensemble de l’économie. Car l’effondrement d’une banque peut avoir des effets dévastateurs sur la santé financière de toute une société. 

Le système mis en place par la SADC a fait ses preuves à plus d’une occasion. Depuis sa fondation, en 1967, cette société d’État a géré les faillites de 43 banques, dont les impacts ont touché plus de deux millions de déposants. Pas un seul dollar sous la protection de la SADC n’a été perdu. Tous les épargnants ont été indemnisés.

S’ils sont assurés par la SADC, vos dépôts sont bel et bien protégés. Dormez sur vos deux oreilles !