La cuisine de Margherita

Un Noël en Italie

Cette année, notre chroniqueuse culinaire Margherita Romagnoli passe Noël dans sa famille, en Italie. Elle nous raconte les traditions et les repas qui entourent cette fête à Florence, sa ville natale.

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En Italie, Noël est la fête la plus populaire de l’année, encore plus peut-être que la finale de la coupe du monde de soccer. La saison des célébrations commence le 8 décembre à l’occasion de l’Immaculée-Conception et se termine le 6 janvier avec l’Épiphanie (ou jour des Rois). Dans la plupart des régions, c’est le père Noël (Babbo Natale) qui apporte les cadeaux le 25 décembre. Dans le nord du pays, on les distribue à l’occasion de la Sainte-Lucie, le 13 décembre. 
À Rome, c’est la Befana, une vieille sorcière bienveillante, qui apporte les jouets aux enfants, le jour des Rois. Elle se déplace sur son balai et passe par les cheminées pour distribuer les cadeaux aux petits.

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Photo: Margherita Romagnoli

Cuisiner pour les repas de Noël est ici un vrai rituel empreint de traditions. Le 24 au soir, on mange généralement un repas léger avec du poisson. Le 25, on sert des antipasti (charcuteries, bruschetta déclinées de plusieurs façons), des pâtes puis de la viande – un chapon, un pot-au-feu ou un rôti. Le 31 au soir, tous les Italiens ont dans leur assiette des lentilles – dans l’espoir d’avoir des sous au cours de l’année – ainsi que du « cotechino » (pied de porc).

En guise de dessert, les gâteaux italiens les plus répandus sont le pandoro et le panettone, dont l’origine serait soit autrichienne, soit vénitienne, mais qui ont été adoptés des Alpes à la Sicile.

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Ces traditions ont beau être communes, les menus des jours de fête varient d’une région à l’autre, d’une famille à l’autre. Chez moi, à Florence, on fête généralement Noël le 25 avec un gros déjeuner en famille et un dîner où les amis très proches sont invités ; année après année, on retrouve dans ces rituels chaleur et réconfort. Chez nous, au fil du temps, la composition de la famille a davantage changé que celle du menu. Voici celui de notre déjeuner de Noël.

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La lasagne aux artichauts / Photo: Margherita Romagnoli

Entrée 

« Crostini toscani », c’est-à-dire du pain de Florence, sans sel, parfois rôti, servi avec du pâté de foie.

Primi piatti

Lasagne aux artichauts : les artichauts figurent parmi les légumes les plus utilisés en hiver. On les cuisine de plusieurs façons (sautés, frits, en risotto, en sauce pour les pâtes, dans les salades…). Les lasagnes (le mot s’utilise au pluriel en italien) sont préparées comme le veut la tradition, c’est-à-dire avec seulement de la sauce béchamel et du bon parmesan râpé (pas de mozzarella).

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« Bouillon de passatelli ». Originaires de la région Émilie-Romagne, connue pour ses pâtes et ses primi piatti (c’est ici que sont nés les lasagnes, les tortellini et la sauce bolognaise), les « passatelli » sont des pâtes préparées avec du parmesan râpé, de la chapelure, des œufs et du zeste de citron, et servies dans un bouillon de viande.

Bouillon de passatelli

Bouillon de passatelli / Photo: Margherita Romagnoli

Plat principal 

Le pot-au-feu (bollito misto en italien) est présenté avec une salsa verde au persil, câpres et anchois ou de la moutarde de fruits confits. Pour l’accompagner, on sert de la viande rôtie, soit du poulet, du porc ou de la dinde.

Photo: Margherita Romagnoli

Le pot-au-feu / Photo: Margherita Romagnoli

Dessert

Gâteaux panettone ou pandoro, achetés tout prêts et servis avec de la crème mascarpone, de la crème glacée ou de la crème fouettée.

Margherita Romagnoli est l’auteure du blogue La Petite Casserole.

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