Cindy Crawford pose pour l'édition mexicaine de Marie Claire. Jusque là, rien de nouveau sous le soleil. L'affaire, c'est que des photos non retouchées de la séance photo circulent allègrement sur les médias sociaux. On peut donc admirer la célèbre top des années 1990 dans toute sa splendeur, rides, cellulites et vergetures comprises. Vêtue de lingerie fine, l’air racoleur, la belle Cindy nous présente un corps ultra sculpté auquel bien peu de femmes de 47 ans peuvent s'identifier, et ce même, même si la photo n’a pas été retouchée. Précisons au passage que le prix d'une telle silhouette est très élevé: entraînement intense, régime draconien, etc. Oui, la belle a été gâtée par la nature et on peut le voir sur cette photo, mais rappelez-vous que cette image, même si elle n'est pas encore été passée au filtre de Photoshop, a tout de même été modifiée à coup d'éclairage, de maquillage et de stylisme. En plus, elle met en scène un top modèle, pas un pichou. Ce que je trouve plate, ici, c'est que bon nombre d'entre nous, en voyant cette photo, pour se sentir mieux, se disent «ben regarde donc ça, les mannequins aussi en ont de la cellulite». Comme si, pour être en paix avec son propre corps, il fallait constater les défauts sur celui des autres. Pendant ce temps-là, d'autres crient au scandale, comme si le fait de voir le corps «imparfait» d'une femme était une offense à leur rétine. Et ça, je n'appelle pas ça du lâcher prise ni du féminisme.
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