Chroniqueuse du mois

Un voisinage uni grâce à la nourriture

Chroniqueuse du mois

Merci de m’avoir suivie dans cette aventure gourmande où j’ai accepté de m’ouvrir à vous. Moi qui parle rarement de ma vie privée en public, cela a été tout un défi. De mon autobiographie culinaire (Ma vie en 22 adresses gourmandes) au contenu de ma bibliothèque (Lettre à mon fils) en passant par mes poules (Un poulailler dans ma cour), ce parcours m’a aussi fait réfléchir à la place qu’occupe l’intimité dans nos médias.

Pour cet au revoir, j’ai pensé vous écrire à propos du partage, lien essentiel dans tout ce qui touche l’alimentation. Il y a quelques années, une collègue de travail m’avait surnommée «Katerine-Lune-veux-tu-goûter-Rollet» parce que je me présentais toujours en réunion avec une grignotine originale que je distribuais. C’est mon côté évangéliste: quand j’aime quelque chose, il faut que je répande la bonne nouvelle…

Manger est souvent un acte social, et c’est toujours plus agréable de le faire en bonne compagnie. C’est pour cela que j’ai accepté d’être la porte-parole de la campagne Unis grâce à la nourriture de Whirlpool. Selon un sondage mené par cette marque, près de la moitié des Québécois jugent qu’un bon quartier est celui où tout le monde se connaît, mais seulement 32 % d’entre eux entretiennent des liens avec leurs voisins. Pourquoi ne pas partager de la nourriture avec son voisinage?

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Je me rappelle l’air étonné de ma nouvelle voisine lorsque je lui ai offert un morceau de tarte aux pommes fumant alors que je venais d’emménager dans le condo adjacent. Quand je l’ai croisée quelques jours plus tard dans l’escalier, la conversation s’est engagée naturellement: j’avais brisé la glace.

Une amie me faisait remarquer que chaque fois qu’elle venait chez ma mère, celle-ci lui demandait si elle voulait manger de la soupe. Cela peut sembler surprenant, c’est pourtant bien vrai: ma mère a toujours un plat de prêt pour la visite dans le réfrigérateur. Et si ce n’est pas le cas, elle va le fricoter en même temps qu’elle discute avec ses invités. Mon père, lui, cuisinait pendant des heures des soupers multiservices pour ses frères et sœurs. C’est dans ce contexte que j’ai grandi et cela explique pourquoi j’aime tant les cuisines méditerranéennes: plusieurs plats sur la table dans lesquels tout le monde pige.

J’aime croire que la nourriture est au centre de toute célébration, peu importe son ampleur (vive les biscuits au chocolat maison pour célébrer le premier jour d’école!). La bouffe nous lie, nous nourrit, et le partage crée des souvenirs magnifiques en plus de resserrer les liens. Essayez ce truc la prochaine fois qu’il y aura un silence à table: demandez à vos convives quel est le meilleur repas qu’ils aient mangé. La conversation redémarrera pour au moins 20 minutes!

Et si quelqu’un vous offre une soupe, dites-vous bien qu’il est simplement en train de vous transmettre son amour.

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Photo: Louis Prudhomme

Photo: Louis Prudhomme

Ce n’est pas pour rien que sa famille l’appelle le petit mulot: l’animatrice Katerine-Lune Rollet est avant tout une gourmande qui grignote sans arrêt. Chroniqueuse pour le magazine Ricardo, elle s’assoit aux meilleures tables pour son blogue katerinerollet.comEntourée de ses huit poules, elle partagera cet été ce qui titille ses papilles. Z’avez faim?

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