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Casque de vélo: comment bien le choisir

Pour vous balader en vélo en toute sécurité, le port du casque protecteur est essentiel. Le cycliste derrière le blogue surdeuxroues.org et l’auteur du guide Pédaler, Jean-Philippe Guay, explique les aspects à considérer lors du magasinage.

Casque de vélo: Comment bien le choisir

Photo: Markus Spiske/Unsplash

Bien qu’aucune loi n’oblige le port du casque (à moins que vous ne fassiez du vélo électrique) et que celui-ci fasse l’objet d’un débat houleux dans la communauté des cyclistes urbains, car des études démontrent que son obligation serait une barrière supplémentaire à la pratique, je recommande fortement d’en avoir un sur la tête.

Les casques modernes réduisent la décélération causant les commotions, diminuant donc les risques de traumatisme crânien. Une chute est une décélération soudaine. Je vous le confirme : le sol nous arrête net, fret, sec. Sur le marché, il existe une panoplie de casques pour vélo. Voici quelques éléments à considérer pour mieux choisir votre couvre-chef.

Guide d’achat 101

Envisagez la technologie

Certains casques sont dotés de technologies qui amoindrissent l’effet de décélération. C’est le cas de ROTEXX, développé à Montréal par l’École de technologie supérieure en collaboration avec la marque québécoise Garneau. Entre le moment de la chute et celui de l’impact, soit l’équivalent d’une fraction de seconde, des séries de coussinets vont ralentir la vitesse de l’impact en absorbant le choc à la place de votre tête et, par extension, de votre cerveau.

Outre ROTEXX, l’une des technologies les plus connues est celle de Mips. Celle-ci consiste en un système de protection contre les impacts multidirectionnels, absorbant ainsi la vitesse et réduisant le risque de rotation de la tête.

Casque de vélo Giro avec technologie Mips

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Casque de vélo Garneau ROTEXX

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Assurez-vous que votre casque passe les normes de sécurité

 Au fil du temps, des normes ont été établies pour garantir que les plus hauts standards soient atteints en matière de design et de fabrication. Avant de passer à la caisse avec votre futur casque, veillez à ce qu’il soit homologué par l’une des organisations suivantes : CSA International (CAN/CSA), ASTM, CPSC ou Snell B90/B95. Une étiquette autocollante avec l’une de ces inscriptions vous assure d’être bien protégé.

Ayez un casque conçu pour le cyclisme

 La mousse EPS, ou polystyrène expansé, que plusieurs appellent à tort styromousse, craquera et se déformera afin d’absorber l’énergie de l’impact à la place de votre tête.

On voit parfois des cyclistes avec des casques de hockey ou de skateboard, ces derniers étant composés d’une coque en plastique et de mousse très dense et rigide pour les impacts plus répétés et à basse vitesse. Il faut savoir que les chocs sont différents d’un sport à l’autre. Bien qu’ils protègent des coupures et des impacts très légers, ces casques ne protègent pas en cas de chute à vélo à bonne vitesse. Il est donc essentiel d’avoir un casque conçu pour le cyclisme.

Ayez un casque adapté à votre pratique

 À l’intérieur du petit monde du cyclisme, chaque pratique compte aussi des casques optimisés. On ne chute pas de la même façon en vélo de montagne qu’en vélo urbain ni en vélo de route.

Ayez un casque à votre taille

Pour que le casque fonctionne adéquatement en cas de pépin, assurez-vous de porter un couvre-chef de la bonne grandeur. Tout comme l’industrie des vêtements, celle des casques s’appuie sur un système de tailles. Pour savoir si vous avez la bonne grandeur de casque, sortez votre ruban à mesurer et prenez votre tour de tête.

Osez le léger et le ventilé

Il s’agit clairement d’un petit luxe, mais côté confort, le poids et la ventilation d’un casque sont des facteurs importants. Malheureusement, ces critères ne riment pas souvent avec abordabilité, mais l’investissement peut en valoir la peine si vous roulez beaucoup et souvent.

Casque de vélo aéré Specialized

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Quand remplacer le casque de vélo ?

 Si votre casque est déjà craqué ou s’il a plus de cinq années de service et que la mousse a eu le temps de sécher, il est important de le changer afin d’avoir une protection maximale en cas de chute. La mousse EPS doit aussi rester en très bon état afin de pouvoir craquer de façon adéquate en cas de chute, et non craquer là où il y a une faiblesse.


Ce texte est un extrait du livre Pédaler de Jean-Philippe Guay qui renferme une tonne de conseils pratiques pour bien choisir sa monture et en prendre soin, pour parcourir ses premières longues distances sans s’épuiser à mi-chemin ainsi que des idées de destinations vélo ici comme ailleurs qui font rêver.

Pédaler – Conseils et périples à vélo, Éditions Parfum d’encre, 304 pages, 29,95$

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Découvrez le blogue de l’auteur sur le monde du cyclisme : surdeuxroues.org

Jean-Philippe Guay

Photo: Gracieuseté Jean-Philippe Guay


Comment bien s’équiper pour le vélo, selon Jean-Philippe Guay

Si vous êtes déjà entré dans un magasin de vélo, il y a fort à parier que vous ayez été dépassé par la quantité d’articles et la diversité de l’équipement offert. Rassurez-vous, c’est normal !

Je me rappelle encore la première fois où j’ai mis les pieds dans une boutique spécialisée. C’était il y a une dizaine d’années, alors que je commençais à me mettre plus sérieusement au cyclisme. J’avais un vieux vélo de route en acier qui me servait à tout faire. Un conseiller m’a alors énuméré tout ce dont j’aurais dorénavant besoin : des pédales, des chaussures, des cuissards, un maillot, des lumières, un cadenas, des sacs, des sacoches, des outils, de l’huile, du dégraissant, des brosses, et j’en passe.

Sur le coup, j’avais l’impression qu’on essayait de me monter une facture incroyablement élevée pour rien. J’étais même plutôt réfractaire à la majorité de ses suggestions. À la façon de Pierre-Yves McSween, je me demandais si j’en avais réellement besoin. Après tout, je cherchais simplement à rouler. J’avais passé la majorité de ma jeunesse sur un vieux BMX tout croche, et tout ce dont j’avais eu besoin alors était un paquet de cigarettes vide placé dans les rayons de ma roue pour imiter un bruit de motocross !

Il faut dire qu’à l’époque des BMX, mes déplacements se limitaient à un périmètre d’un kilomètre carré dans mon quartier de banlieue : l’école, le dépanneur, la maison de mes parents et celles de mes amis. Mais bien des choses avaient changé depuis toutes ces années : je parcourais dorénavant de bien plus grandes distances, et mes vieux os réclamaient plus de confort.

Pour revenir aux suggestions du conseiller et pour répondre à la question de Pierre-Yves, je serais maintenant en mesure d’affirmer que oui, tous ces accessoires ont une utilité, et plus vous avalerez les kilomètres, plus vous en aurez besoin. Par contre, si vous débutez à vélo, seuls quelques essentiels vous seront réellement utiles.

Pour moi, il y en a huit : un casque, un cadenas, un bidon, des pédales et des chaussures (si vous achetez des pédales automatiques), des vêtements adaptés à vos besoins et à votre discipline, des sacs ou des sacoches, quelques outils et des lumières. Avec ça, vous serez prêt pour rouler fréquemment et sur une bonne distance. C’est seulement une fois que vous franchirez certains caps en termes de distance parcourue par sortie ou par année (à partir de 500 kilomètres) que vous aurez besoin d’équipement supplémentaire plus adapté à votre pratique.

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