« Je danse encore. » – Pierre Mainville, escrimeur en fauteuil roulant
Pierre Mainville a manqué de chance, c’est le moins qu’on puisse dire. En 2001, il a été touché par une balle perdue qui l’a laissé paraplégique. Il se trouvait avec trois amis quand leur voiture a été prise en chasse par un tireur qui visait son ancienne copine, elle aussi passagère du véhicule. Elle a été tuée. Pierre Mainville avait 27 ans. Six mois plus tard, il s’était refait une vie autour de sa nouvelle passion : l’escrime en fauteuil roulant.
Il ne lui a fallu que quatre ans pour décrocher une première médaille, à la Coupe du monde de Turin en 2006. Il rentre tout juste des Jeux paralympiques de Rio, où il a obtenu une plus qu’honorable dixième place.
On lui avait dit qu’il ne pourrait pas avoir d’enfant de façon naturelle. Avec sa conjointe, ils ont quand même essayé. « Et eu deux belles surprises », dit-il.
L’optimisme ne garantit pas le succès, croit-il. « La réussite est le couronnement d’un travail bien fait. Et l’optimisme y contribue. Les plus grands, comme Bill Gates et Steve Jobs, ont connu des échecs. Mais ils ont cru à leur projet et ont persévéré. Je n’ai jamais entendu parler d’un bébé qui renonce à apprendre à marcher parce que, finalement, c’est difficile… »
Les limites, on se les impose souvent soi-même, selon lui. « J’aimais danser. Aujourd’hui, je m’amuse sur la musique, je bouge tout le haut de mon corps, je contrôle mon fauteuil. Je ne marche plus, mais je danse encore. »
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