« Ça peut sembler bizarre, mais j’aime quand ça fait mal, dit Catherine Fleury, couverte de boue après une compétition à Saint-Félicien. J’ai le sentiment du travail accompli quand j’ai tout donné. » C’est pourquoi elle n’hésite pas à prendre des risques, filant à toute allure sur des sentiers sinueux, encombrés de roches et de racines.
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Malgré la peur, elle ne recule devant aucun défi, par exemple faire des sauts de près de deux mètres sur son vélo ! « Pour atteindre mes objectifs, j’y vais par étapes », dit-elle. Une philosophie qu’elle utilise aussi face aux obstacles de la vie de tous les jours.
Inspirée par son père, fondateur du club de vélo de montagne Cyclone d’Alma, elle a commencé dès l’âge de 10 ans à pratiquer son sport. Et, depuis qu’elle a gagné sa première course, à 14 ans, sa passion prend de plus en plus de place dans sa vie.
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Étudiante en médecine et membre de l’équipe canadienne de vélo de montagne (chez les moins de 23 ans), Catherine ne fait rien à moitié. « Pour pouvoir combiner vélo et études, j’ai dû renoncer à mes activités sociales. C’est exigeant », dit l’athlète, qui s’entraîne de 12 à 18 heures par semaine.
Pour tenter sa chance sur le circuit professionnel, elle a décidé de prendre une année sabbatique en 2015-2016. « Je veux voir jusqu’où je peux aller, sinon je vais le regretter plus tard », soutient Catherine, bien consciente qu’elle ne gagnera jamais sa vie avec le vélo.
Après avoir terminé troisième au championnat canadien et neuvième lors d’une manche de la Coupe du monde des moins de 23 ans en 2015, elle rêve maintenant de participer aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020… tout en terminant ses études en médecine. Et pourquoi pas, faire des compétitions encore longtemps, comme l’une de ses modèles, Gunn-Rita Dahle Flesjå, une Norvégienne qui continue d’être dans le top 5 mondial à 43 ans
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