Il y a autant de désirs, d’envies, de projets qu’il y a de gens.
Julie Gauthier, 39 ans, Granby
Supermaman et sa tribu
Dans l’album de finissants de son école, Julie Gauthier saluait déjà ses futurs enfants. « Avec un gros S, précise-t-elle. J’en voulais plusieurs et je me voyais maman à la maison. » Avoir trois marmots lui semblait alors l’objectif idéal. Mais voilà : elle allaitait encore le troisième quand elle est retombée enceinte. De jumeaux. Ont suivi, dans l’ordre : une ligature des trompes ; un divorce ; une rencontre amoureuse avec un gars (qui ne s’est pas sauvé quand Julie lui a présenté sa marmaille) ; une dé-ligature – dans l’espoir d’avoir un enfant avec le chéri merveilleux ; deux autres petits en deux ans ; religature. Définitive, paraît-il. La voici donc, à 39 ans, très heureuse maman d’une tribu de sept divisée en trois parties. Les deux grands (14 et 16 ans), les moyens (un de 8 ans et les jumeaux de 7 ans) et les petits (1 et 2 ans). Sa vie : « La même que les autres, dit-elle. Avec davantage de linge à plier et de vaisselle à laver ! » Pour le reste, les épiceries géantes (12 litres de lait par semaine !), les petits-déjeuners qui engloutissent un pain entier, les matins chaotiques et les gros soupers à préparer lui laissent tout de même le temps de jouer à la balle molle, d’organiser des événements et de donner un coup de main dans l’entreprise de son conjoint. « Ce n’est pas difficile, assure-t-elle. Ils sont tous serviables et indépendants. Tout le monde se colle, tout le monde s’aime. On ne va pas dans le Sud l’hiver, mais on fait autre chose. Et on est heureux dans notre maison à sept chambres à coucher. »