J’ai connu Vania il y a plus de 30 ans. Elle est devenue d’emblée une grande amie : nous nous sommes tout de suite sentis proches. Cette relation dure en dépit des changements dans nos vies respectives.
Ce qui reste, ce sont nos espoirs et nos passions que, chacun de notre côté, nous avons continué d’affirmer. Nous nous sommes souvent dit qu’il fallait nous unir pour agir ensemble. Mais nos chemins se sont poursuivis en parallèle puisque notre ambition – changer le monde ! – ne pouvait se concrétiser qu’en menant chacun sa propre barque, elle, en médecine familiale, moi, en pédiatrie sociale.
Sa contribution la plus grande est sans contredit son approche transculturelle, adaptée à son milieu. Grâce à sa person-nalité charismatique, elle a su rallier des gens pour l’appliquer au CLSC Côte-des-Neiges, à Montréal, où elle pratique comme médecin de famille et obstétricienne, et à la Maison Bleue, qu’elle a fondée pour les femmes enceintes vulnérables. En favorisant le rapprochement des différentes cultures dans le respect, elle a fait évoluer le CLSC. Cette approche humanitaire, je l’expérimente aussi dans mon travail.
J’admire Vania avec ses grands questionnements et ses idées un peu folles, car c’est la seule façon d’améliorer notre monde… un peu fou.
