Blogue de la rédac

Miss Univers : le rêve vénézuélien

Vénézuela : au pays des Miss Univers

On ne badine pas avec la beauté au Vénézuéla. C’est le pays qui « produit » le plus de Miss à travers le monde. Toutes les petites filles (ou presque) rêvent d’en devenir une ! Le documentaire Miss inc. nous dévoile les dessous (affriolants) d’un phénomène qui frise l’obsession nationale.

Le Vénézuéla bat tous les records de titres de reines de beauté. Depuis 1952, le pays a fabriqué 60 Miss Venezuela, 6 Miss Monde et autant de Miss Univers. Après le pétrole, l’industrie de la beauté est la deuxième « ressource naturelle » au pays ! Bref, le concours de Miss est au Vénézuéla ce que la NFL est aux Nord-Américains.

« C’est culturel » disent les uns. « Les Vénézuéliennes ont la féminité dans le sang », clament les autres. »Les filles rêvent d’être Miss à partir du ventre de leur mère, c’est ce qu’elles entendent », affirme une directrice d’agence de mannequinat. Ou serait-ce plutôt les mamans qui fantasment d’accoucher de la prochaine Miss Venezuela ?

Quoi qu’il en soit, devenir Miss, ça commence jeune. Et la pression est forte. Dès 4 ou 5 ans, les petites filles apprennent à défiler en sandales à talon, à se maquiller, à prendre la pose, à parler en public, à danser et à tenir un verre de vin (vide !). Leur famille dépense une fortune (entre 3500 $ et 4600 $, dans un pays où environ 30% de la population vit sous le seuil de la pauvreté) pour les équiper en robes, maillots de bain, chaussures, accessoires, fond de teint, alouette. Dans le documentaire, on les voit faire les yeux doux et se tortiller devant la caméra.

Les jeunes filles qui s’inscrivent dans des agences de mannequinat doivent répondre aux exigences : perdre 20 kilos, se faire refaire le nez, les seins, les dents… Mais les sacrifices en valent la chandelle. Quand on devient Miss, toutes les portes s’ouvrent devant soi – un titre vaut souvent mieux que tous les diplômes universitaires ! On peut devenir mannequin, actrice, politicienne, femme d’affaires…

« Pour les Vénézuéliens, être couronnée Miss signifie le travail et le succès. C’est bon pour l’évolution de la carrière », souligne un expert en communication. Et si la jeune fille est issue d’un quartier populaire, c’est encore mieux : on a la parfaite histoire de Cendrillon ! Car le concours est l’une des rares instances démocratiques du pays. Les femmes de toutes classes sociales y ont accès, moyennant au préalable une formation onéreuse… Un couronnement, c’est comme accéder à la royauté vénézuélienne !

Ne manquez pas le documentaire Miss Inc, de la Maison de production Pimiento, présenté à RDI le 29 janvier 2013.

Miss Inc. – Bande-annonce from Pimiento on Vimeo.

Un volet Web, Miss inc. – La fabrication de la beauté, sera bientôt en ligne à Radio-canada.ca/missinc. On y explorera toutes les facettes de l’univers de la beauté, de Caracas à Beyrouth et de Hong Kong à Paris.

En attendant, je vous laisse sur ces quelques photos du tournage des Miss en devenir !

 

De toutes jeunes aspirantes Miss.

 

Séance de photo

 

Les futures Miss en formation

L’affiche du documentaire Miss Inc.

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