Une récente étude du Conseil du statut de la femme met en lumière la persistance de stéréotypes et de violences sexistes dans les milieux sportifs. Cet état de fait décourage les athlètes féminines de poursuivre la pratique dans diverses disciplines. L’inégalité dans l’attribution de ressources financières leur limite aussi l’accès à des niveaux d’élite.
« Le peu d’enthousiasme et de soutien pour les sportives est une tendance observable dans tout l’Occident. Les médias, par exemple, ne leur donnent pas autant de place ou précisent “féminin” quand ils parlent d’un sport, alors qu’ils ne disent jamais “soccer masculin” ! » note Mélanie Julien, directrice de la recherche et de l’analyse du Conseil du statut de la femme.
Cette recherche souligne également que les femmes représentent à peine le quart des entraîneurs et pas même le tiers des membres des conseils d’administration de différentes associations sportives.
« On doit réunir plus de femmes autour des tables de décisions pour défendre leurs enjeux et permettre aux plus jeunes d’avoir des modèles auxquels s’identifier », tranche Guylaine Demers, directrice du Laboratoire de recherche pour la progression des femmes dans les sports au Québec de l’Université Laval.
Ce laboratoire, créé au printemps 2022, est financé par le gouvernement du Québec. Ce qui témoigne, selon elle, d’une volonté politique de faire bouger les choses. « Je n’ai jamais été aussi optimiste depuis le début de ma carrière, dit-elle. Si on continue à faire évoluer les mentalités, je crois qu’on verra déjà un changement concret dans cinq ans. »