En visitant l’appartement de la styliste Nicola Marc, difficile de deviner que la plupart des meubles et des objets qui s’y trouvent ont été glanés dans les marchés aux puces et que certains d’entre eux en sont à leur cinquième vie. Il faut dire que cette passionnée de déco excelle dans l’art de métamorphoser les éléments qui composent son décor. Elle nous a ouvert les portes de son condo, le temps de nous livrer quelques-unes de ses astuces pour donner un nouveau look à notre mobilier.
« J’aime beaucoup mélanger les styles », affirme d’emblée Nicola Marc. En mettant le pied dans son entrée, on est d’ailleurs accueilli par un banc en bois rustique recouvert d’élégants coussins et surplombé de tableaux hétéroclites. On ne peut qu’attester que celle-ci a un don pour créer une ambiance à partir d’éléments les plus disparates ! « On a acheté ce banc d’église dans un marché aux puces près de Québec, se rappelle la styliste. Il était peint en blanc, et mon mari l’a décapé. » Le couple a préféré jouer sur les contrastes en conservant le fini brut du meuble plutôt que de le recouvrir d’huile ou de vernis.
Au-dessus de la table de salle à manger de Nicola Marc, une lampe suspendue aux motifs très graphiques donne une touche contemporaine à ce décor aux accents champêtre. « J’adorais ce tissu de la designer Barbara Barry, mais il était plutôt dispendieux », explique la styliste. Elle a tout de même pu intégrer le précieux matériel à son décor simplement en utilisant une petite bande de celui-ci pour recouvrir l’abat-jour d’une lampe. « Les coussins et les lampes sont des éléments qui permettent d’ajouter de la texture et des motifs à un décor, affirme Nicola. Il suffit de les changer pour transformer totalement, et à peu de frais, l’ambiance d’une pièce. »
Comment recouvrir l’abat-jour d’une lampe ?
Au premier coup d’œil, on ne remarque pas que la table et les chaises de la salle à manger de Nicola sont disparates. Pourtant, la table en contre-plaqué appartenait à l’ancienne propriétaire des lieux, tandis que les chaises ont été glanées au marché aux puces, recueillies dans la rue, chez les parents de Mathieu, le mari de Nicola, ou achetées chez IKEA. Pour unifier le tout, Nicola a simplement peint les chaises dans la même teinte et leur a fait confectionner des jupettes, qui leur procurent une élégante allure. Elle a appliqué le même principe aux tables de nuit de sa chambre à coucher, dont l’une était en bois et l’autre, peinte en blanc. « Ça m’a pris beaucoup de temps à convaincre mon mari de peindre celle qui était en bois », s’exclame-t-elle. Le jeu en a toutefois valu la chandelle puisque, à moins d’être un bon observateur, on ne fait désormais plus la différence entre les deux meubles.
Il y a quelques années, Nicola a déniché chez un antiquaire du Vieux-Montréal ces deux fauteuils qui avaient du potentiel, malgré leurs motifs fleuris laissant à désirer. Après avoir été bruns, roses et gris, l’atelier de rembourrage Le Divan Dodu leur a permis d’avoir une cinquième vie, cette fois, en crème ! « Lorsque vous rembourrez un meuble, vous avez avantage à choisir une matière neutre qui s’adaptera à votre décor, peu importe les changements que vous ferez au cours des années », conseille la styliste. Si on a envie d’une teinte ou d’un motif plus audacieux, on peut toujours opter pour une housse, un subterfuge habituellement moins dispendieux que le rembourrage. À la naissance de sa fille, Clara, Nicola a d’ailleurs fait confectionner pour ses fauteuils des housses faciles d’entretien, qu’elle enlève lorsqu’elle reçoit des invités.
« J’aime penser qu’on peut conserver des meubles ou des objets qui ont une valeur sentimentale et les adapter à notre décor », affirme Nicola Marc. C’est justement ce qu’elle a fait avec une chaise en bois appartenant aux parents de son mari. Elle l’a agrémenté d’un superbe tissu en velours turquoise de Designers Guild, qu’elle a simplement agrafé à son siège. Pour dénicher de beaux tissus, la styliste suggère d’aller faire un tour à la boutique C&M Textiles, sur la rue Saint-Hubert.
« Au mois de juillet, lorsque tout le monde déménage, j’aime beaucoup partir à la chasse aux trésors dans les rues », confie Nicola. C’est d’ailleurs dans la rue qu’elle a trouvé le lit de sa fille. Il lui a suffi de le peindre et de remplacer les panneaux en cannage par une tapisserie importée d’Angleterre pour transformer ce meuble dont personne ne voulait en lit de princesse ! Elle a complété sa création par une literie assortie soigneusement choisie à la boutique Bouton Jaune.
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