Vous connaissez mon penchant avoué pour l’homme et le personnage, l’homme derrière le personnage surtout. L’écrivant, ma chatte Victoire (Lévy-Beaulieu) qui a l’air d’une petite vache noire et blanche, vient se promener sur mon clavier…
Un communiqué qui m’a fait sourire ce matin, provenant des Éditions Trois-Pistoles et proclamant la gloire de Bibi, le roman de VLB publié chez Grasset cet automne. Notez comment le critique s’exprime et combien le français peut s’écrire à toutes les sauces. Il n’y a pas qu’une langue française s’il nous en fallait encore une preuve.
De mieux en mieux pour le Bibi de VLB en France !
Trois-Pistoles, le 27 septembre 2010.
Après le magazine Lire et le réseau des Librairies Virgin, c’est au tour des librairies de la FNAC (plus de 80 magasins en France) de faire de Bibi de Victor-Lévy Beaulieu le coup de cœur de leurs vendeurs qui expliquent ainsi leur choix :
« Voilà un magnifique grand autoroman. Avec une écriture dense et singulière, ce roman est un chant onirique à la belle musique québécoise. À découvrir. »
Dans le journal Sud-Ouest, le deuxième plus grand journal régional français, avec 21 éditions et un million de lecteurs, le journaliste et critique Olivier Mony écrit :
« VLB, ainsi que chacun aime à le nommer, est un curieux croisement vernaculaire de Victor Hugo et de Cervantès, un Falstaff québécois pour qui la démesure est la norme, un anachorète sociable et exhibitionniste… un forban, un pirate, une grande gueule qui pourrait n’être que pittoresque s’il n’était aussi furieusement doué. Car ce loustic à la barbe fleurie, ce sale gosse désormais sexagénaire, est certainement un immense écrivain. Il fait le clown, se présente aux élections, emmerde joliment son monde. Il est connu comme le loup blanc, qui doit bien traîner dans les forêts alentour. C’est un aristocrate qui voudrait se présenter en bon Sauvage. C’est un homme qu’on soupçonne de craindre la tombée du soir. C’est un écrivain perdu au cœur d’un drôle de Pays basque, parmi des dentistes et des croque-morts, des poivrots et des clochards célestes, des orignaux et des baleines chanteuses. Perdu parmi les siens.
« Bien entendu, Bibi est un beau livre romantique – et misogyne aussi, les femmes y sont magiques et enquiquinantes. Beaulieu y décoiffe le roman sentimental, l’épopée foutraque, avec les armes d’une modernité qui fait semblant de s’ignorer et, surtout, la force d’une langue qui se réengendre presque à chaque page. Victor-Lévy Beaulieu écrit un français tel qu’on ne peut plus le lire sans doute que dans la Belle Province (ou tel que l’écriraient Sabato ou Lezama Lima, dont il est frère en démesure baroque, s’ils avaient eu la bonne idée de naître français). Sa plume est de combat et lyrique à la fois. »
Hostie toastée des deux bords! Qu’ils me font rire avec leur loup blanc et leurs évocations de faune locale. Nos orignaux sont épormyables, tout comme VLB qui ne manque pas d’élan, voilà tout.